Paris refuse de taxer les superprofits énergétiques

Les producteurs de pétrole et de gaz profitent indirectement de la hausse des prix due à la crise énergétique. En réaction, les gouvernements belge et espagnol souhaitent soumettre ces surprofits à un impôt exceptionnel. Le président Emmanuel Macron s'est prononcé contre cette initiative, et cela fait réagir dans le pays.

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L'Obs (FR) /

Un effort collectif

Dans L'Obs, l'eurodéputée Aurore Lalucq (Place publique) et le député Boris Vallaud (PS) appellent Macron à mettre les énergéticiens devant leurs responsabilités :

«C'est à se demander si le président a pris la mesure de l'hiver que nous nous apprêtons à passer. Alors que les prix de l'énergie explosent, la solidarité nationale et européenne doit jouer à plein. Tout le monde doit prendre sa part et participer à l'effort de solidarité. Les ménages et les PME qui sont en difficulté doivent être aidés et accompagnés. Et les entreprises qui réalisent des profits exceptionnels doivent être taxées : c'est là ce que nous réclamons.»

Les Echos (FR) /

Continuer à baisser les impôts pour les entreprises

Dans Les Echos, un groupe de députés du parti Renaissance plaide en faveur de la politique du gouvernement :

«Certains exigeraient que l'on taxe les entreprises tous azimuts. Cela serait une grave erreur. Quand les impôts sont trop élevés, les entreprises ne parviennent pas suffisamment à investir et à créer de l'emploi. Elles renoncent à des projets ou s'installent à l'étranger. C'est pourquoi nous croyons fermement à la nécessité de continuer à réduire la fiscalité qui pèse sur elles. Nous l'avons fait ces cinq dernières années comme aucune autre majorité ne l'avait fait au préalable : cette stratégie a porté ses fruits et nous la poursuivrons dès le prochain budget.»