Prague envisage de taxer les super-profits

La hausse des coûts de l'énergie pèse sur les ménages tchèques. La coalition de centre-droit menée par le Premier ministre Petr Fiala a ainsi débloqué un programme de plusieurs milliards de couronnes pour épauler la population. Un impôt sur les super-profits des entreprises énergétiques et des banques est aussi envisagé. Les médias du pays sont divisés.

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Seznam Zprávy (CZ) /

Les Tchèques en difficulté

La hausse du coût de la vie met la population sous pression, observe Seznam Zprávy :

«Le gouvernement doit s'attendre à ce que les 30 milliards de couronnes [environ 1,2 milliard d'euros] qu'il a déjà débloqués pour soutenir les foyers ne suffiront pas. La plupart des gens n'ont pas d'autre choix que de réduire leur consommation. ... Les prix de l'énergie ont atteint un nouveau record cette semaine ; le prix de l'électricité a atteint un niveau historique mercredi sur la Bourse de l'énergie de Prague (PXE). ... Les clients doivent s'attendre à ce que les acomptes versés pour l'approvisionnement en gaz soient multipliés par sept dans certains cas. D'après une estimation optimiste, sans TVA, le prix de l'électricité devrait atteindre 7 000 couronnes le mégawatt heure au premier trimestre de l'année prochaine, contre 1 600 l'année précédente.»

Echo24 (CZ) /

Une mesure loin d'être la panacée

Pour Echo24, la taxation des super-profits est un instrument populiste :

«Après huit mois au pouvoir, on constate de plus en plus clairement que le cabinet de Petr Fiala a renoncé à mettre en œuvre les coupes budgétaires essentielles qu'il avait promises. ... Toute la question est de savoir pourquoi le gouvernement prend un risque inutile et cherche à surfer sur la vague du populisme orbánien en introduisant un impôt sur les super-profits. Cet impôt ne résoudra pas le problème des finances publiques déficitaires. La taxation des profits exceptionnels par la coalition gouvernementale, et notamment par le parti de centre-droit ODS, ne fera qu'irriter ses électeurs les plus orthodoxes et faire le lit du leader d'opposition Andrej Babiš.»