(© picture alliance / abaca  Lafargue Raphael/ABACA)

  Réformes des systèmes de retraite en Europe

  18 Débats

En Suisse, dans le cadre d'une votation populaire, 58,2 pour cent des votants se sont déclarés favorables au versement d'une 13e allocation mensuelle de retraite (13e rente). Cela représente une hausse de 8,33 pour cent pour la caisse de retraite nationale (AVS) - premier pilier de la prévoyance vieillesse qui garantit une rente pour tous plafonnée à 2 450 francs. Il y a quelques années, une initiative similaire avait échoué.

Le président français Macron a fait entrer en vigueur la réforme controversée des retraites, quelques heures seulement après que le Conseil constitutionnel français en ait approuvé les aspects essentiels. Mais ce sont justement les dispositions les plus avantageuses pour les travailleurs qui ont été supprimées de la loi pour des raisons de forme. Macron a défendu sa démarche et a déclaré lundi qu'il se donnait 100 jours pour apaiser le pays.

La mobilisation se poursuit en France contre la réforme controversée des retraites. Dans un entretien télévisé, le président Macron a justifié le recours à l'article 49.3 pour contourner le vote du Parlement : qualifiant la réforme de "nécessité pour le pays", il a affirmé prendre le risque d'être impopulaire. La presse s'interroge sur les raisons du clivage actuel et sur la suite des évènements.

Après des mois de négociations, le gouvernement espagnol a finalisé son projet de réforme des retraites, censé amortir le départ massif des "baby-boomers" à la retraite. Il prévoit d'accroître les cotisations retraite pour assurer le financement du système. Le projet doit encore être négocié avec les partenaires sociaux. La réforme permettra-t-elle de pérenniser le système de retraite ?

Un nouveau mouvement de grève a eu lieu en France pour protester contre la réforme des retraites. Selon les autorités, 1,3 millions de personnes auraient manifesté dans tout le pays. Les transports étaient à l'arrêt, les enseignants en grève, et des raffineries ont été bloquées. Quel est l'enjeu de ce bras de fer ?

En dépit d'une mobilisation massive, le gouvernement français entend maintenir sa réforme des retraites. Celle-ci est nécessaire pour assurer l'équilibre du système, a affirmé le ministre du Travail, Olivier Dussopt, lundi. Au cœur de la réforme, le relèvement de l'âge de départ à la retraite de 62 à 64 ans, et l'allongement de la durée de cotisation à 43 ans. Les éditorialistes critiquent le projet.

En France, la majorité présidentielle entend s'atteler à l'un de ses grandes thèmes de campagne, longtemps repoussé : la réforme des retraites. Selon les annonces de la Première ministre, Elisabeth Borne, l'âge de départ à la retraite passera progressivement de 62 à 64 ans d'ici 2032. Les syndicats ont annoncé un mouvement de protestation.

Suite à un arrêt de la Cour européenne des droits de l'homme, la Suisse doit réformer sa législation sur la rente de veuf. La Confédération octroie actuellement aux veuves une rente de survivant illimitée dans le temps. Les veufs quant à eux ne perçoivent une indemnité que tant que leurs enfants n'ont pas atteint la majorité. Un veuf suisse a porté plainte contre cette législation. Faut-il augmenter la rente pour les hommes ou la baisser pour les femmes ?

Suite aux négociations infructueuses à l'Assemblée nationale, le gouvernement français a eu recours à l'article 49.3 de la Constitution pour faire passer son projet de loi sur la réforme des retraites, très contestée. Les commentateurs se demandent dans quelle mesure la majorité fait une entorse aux principes démocratiques.

A Tallinn, le Parlement doit se prononcer ce mercredi sur un projet de réforme des retraites. Il prévoit que l'épargne retraite complémentaire gérée par des fonds privées ne soit plus obligatoire. Jusqu'à maintenant, les travailleurs devaient verser chaque mois deux pour cent de leurs revenus sur des comptes d'épargne, l'Etat y apportant une contribution équivalente à quatre cent de ces revenus. La loi donnerait également la possibilité de retirer l'épargne ainsi constituée. La presse estonienne ne tarit pas de critiques.

De nouveau, des centaines de milliers de personnes sont descendues dans les rues dans toute la France jeudi pour manifester contre le projet de réforme des retraites. Il s'agit de la quatrième mobilisation en cinq semaines de grève continue. Les transports urbains et le trafic ferroviaire ont connu de fortes perturbations, les avocats, enseignants et les postiers se sont également mis en grève. La presse européenne s'interroge sur la capacité d'Emmanuel Macron à continuer à résister à la pression de la rue.

Malgré des concessions du gouvernement, la tension monte en France autour du projet de réforme des retraites. En raison de la vaste mobilisation, le Premier ministre français, Edouard Philippe, avait présenté une version édulcorée du projet de réforme des retraites, mais les grèves qui perdurent depuis bientôt deux semaines sont reconduites. Les éditorialistes critiquent l'absence de légitimité démocratique du gouvernement et des représentants syndicaux.

Cette semaine, La Haye a rouvert les négociations de réforme du système de retraite, un dossier qui perdure depuis huit ans. Auparavant, les fonds de retraite, à court de réserves, avaient brandi la menace de réductions des retraites. Le modèle traditionnel néerlandais reposant sur un consensus négocié par le patronat, les syndicats et des représentants du gouvernement est à bout de souffle, estiment les commentateurs.

Le gouvernement italien a décidé jeudi la mise en œuvre de deux promesses électorales centrales : le revenu de citoyenneté, un revenu universel dont pourraient bénéficier des millions de personnes, et une réforme des retraites qui pourrait signifier un abaissement de l'âge de la retraite pour quelque 350.000 Italiens. La presse italienne est sceptique.

Prolongation de l'espérance de vie et baisse de la natalité : dans presque tous les pays d'Europe, cette évolution a un impact sur les caisses de retraite. C'est un problème pour les gouvernements et les sociétés, car un nombre décroissant de jeunes sont appelés à financer les retraites de leurs aînés, de plus en plus nombreux. Un défi auquel les éditorialistes ont des réponses très disparates.

Le ministre croate du Travail, Marko Pavić, a proposé d'adopter dès l'année 2031 le relèvement de l'âge du départ à la retraite de 65 à 67 ans. Cette réforme, initialement prévue pour l'année 2038, est liée à une directive de la Commission européenne. Mesure justifiée ou paupérisation annoncée des retraités de demain ?

En Russie, les manifestants qui dénoncent le projet de réforme des retraites ne décolèrent pas. Le week-end dernier, des dizaines de milliers de Russes sont descendues dans les rues de plusieurs villes, bravant les interdictions officielles. La police a arrêté plusieurs centaines de manifestants. Alexeï Navalny, opposant au Kremlin, avait appelé à manifester le samedi, jour où se tenaient des élections régionales. La contestation sociale couve-t-elle en Russie ?

Confronté à une vague de protestation, le président russe Vladimir Poutine a revu son projet de réforme des retraites. Dans un discours télévisé, il a annoncé que le relèvement de l'âge de départ à la retraite pour les femmes serait non pas de huit mais de cinq ans, et serait porté à 60 ans. Il a défendu la nécessité de cette réforme, invoquant de "graves problèmes démographiques". Rétropédalage calculé ou signe de faiblesse ?