Roumanie : comment sortir de la crise budgétaire ?

Le nouveau président roumain Nicușor Dan a mené ses premières consultations avec les partis représentés au Parlement, portant notamment sur le déficit budgétaire élevé du pays. La question de la formation du gouvernement était également à l'ordre du jour. Le Premier ministre social-démocrate Marcel Ciolacu avait démissionné suite au mauvais score du candidat de sa coalition, Crin Antonescu, arrivé en troisième place au premier tour de la présidence.

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Spotmedia (RO) /

La thérapie sera difficile

Pour Spotmedia, les défis qui attendent la Roumanie sont colossaux, notamment sur le plan budgétaire :

«Les élections présidentielles n'ont pas résolu le problème, elles ont constitué l'occasion de s'y pencher et de paver la voie à un traitement compliqué. On est donc en droit d'attendre du futur gouvernement qu'il prenne rapidement des mesures efficaces pour empêcher la faillite du pays sur le long terme. Mais il ne faudra pas s'attendre à de grandes réformes. Ces dernières ne pourront voir le jour qu'en cas de mutation profonde du paysage politique, qui interviendra probablement aux prochaines élections législatives – et seulement si la pression de la société enfle au point que l'on ne puisse pas passer outre.»

Deutsche Welle (RO) /

Tenter la justice sociale

Le service roumain de la Deutsche Welle appelle à revoir le barème fiscal en faveur des bas salaires :

«Voilà comment on pourrait rétablir la justice sociale, d'autant que deux millions de Roumains touchent le salaire minimum. Parmi les quatre partis qui pourraient faire partie du nouveau gouvernement, seul le PSD [social-démocrate] est d'accord pour mettre en place un taux d'imposition progressif. L'USR, le PNL et l'UDMR [parti hongrois] s'y opposent. Les partis libéraux préfèrent la voie de l'austérité et privilégieraient une augmentation des impôts et des taxes ainsi que des licenciements afin de réduire les dépenses publiques. ... Mais ces solutions ne feraient qu'accroître la frustration des bas salaires et des familles nombreuses, et de ceux qui vivent au jour le jour.»

România Curată (RO) /

Les citoyens sont maîtres de leur destin

Chacun peut contribuer à résoudre le problème, fait observer România Curată :

«Quel pays faut-il prendre comme exemple ? La Grèce, qui s'est endettée parce que chacun a dépensé sans compter ? Ou l'Irlande, qui a investi tout son argent dans l'éducation, l'innovation et les technologies et qui, en l'espace de 20 ans, est devenue le tigre de l'Europe ? Cette décision nous appartient et elle doit être soutenue par une large majorité.»