De gauche à droite : le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, l'ex-chancelière allemande, Angela Merkel, le président français, Emmanuel Macron, et le président russe, Vladimir Poutine, lors d'un sommet sur le conflit en Ukraine, fin 2019. (© picture-alliance/Russian Look/Kremlin Pool)

  Crise ukrainienne

  34 Débats

A l'heure où Moscou déclare la guerre à Kiev, faut-il s'inquiéter pour l'Europe de l'Est ? Les chars pourraient-ils envahir l'Estonie ou la Pologne, les hostilités prendre d'autres formes ? Les commentateurs évoquent les changements auxquels l'Europe devra faire face.

L'armée russe a attaqué l'Ukraine dans la nuit de mercredi à jeudi. La capitale, Kiev, et d'autres villes ont été bombardées. Les troupes terrestres sont entrées sur le territoire ukrainien en plusieurs points du pays. Poutine a mis en garde les Etats qui s'opposeraient à l'invasion russe. La presse fait part de son indignation et réclame des conséquences.

Les Etats de l'UE se sont entendus sur l'adoption de nouvelles sanctions contre la Russie. Banques, marchés financiers, entreprises et personnalités russes seront ciblés dès ce mercredi. Le président américain, Joe Biden, a lui aussi annoncé des mesures de rétorsion financières. L'UE n'hésitera pas à recourir à de nouvelles mesures si la Russie poursuit son action, a prévenu la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen. Dans la presse, la satisfaction est modérée.

Le gouvernement allemand a provisoirement suspendu la procédure d'autorisation de la mise en service du gazoduc Nord Stream 2. C'est la réponse de l'Allemagne à la reconnaissance par la Russie des territoires séparatistes de Donetsk et Lougansk. Les commentateurs voient dans la décision de Berlin une sanction de taille contre Moscou. Mais sera-t-elle maintenue dans la durée ?

La Russie a reconnu l'indépendance des "républiques populaires" de Donetsk et Lougansk, territoires ukrainiens contrôlés par des séparatistes pro-russes. Le président Poutine a signé lundi un décret en ce sens, ordonné l'envoi de troupes dans ces provinces du Donbass et tenu un discours belliciste. Les avis des médias européens divergent quant aux desseins du président russe.

Le dernier pas franchi par la Russie dans le conflit avec l'Ukraine a plongé l’Europe et le monde dans la consternation. Lors d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU, le Royaume-Uni a souligné le risque de désastre humanitaire, tandis que l'Allemagne a annoncé des mesures fermes. La presse mène une réflexion sur la politique de défense.

Le président américain Joe Biden et son homologue russe Vladimir Poutine se sont dits disposés à une rencontre au sommet. L'évolution sur le terrain laisserait plutôt conclure à une exacerbation. Les Etats-Unis et l'OTAN pensent que la Russie est prête et résolue à attaquer l'Ukraine, y compris la capitale Kiev. Moscou parviendra-t-elle à arracher des concessions à l'Ouest ? Et quelles en seraient les conséquences ? Autant de questions que se pose la presse européenne.

La situation reste tendue à la frontière russo-ukrainienne. Bien que la Russie ait annoncé un retrait partiel de ses troupes stationnées le long de celle-ci, les observateurs des Etats-Unis et de l'OTAN font plutôt état d'une mobilisation accrue. La multiplication des échanges de tirs dans le Donbass nourrit les craintes d'une escalade imminente.

Les risques d'invasion russe de l'Ukraine se précisant, les attentes qui pèsent sur les épaules du chancelier allemand Olaf Scholz, en visite à Kiev puis à Moscou, sont énormes. Lors de sa rencontre lundi avec le président ukrainien Zelensky, Scholz l'a assuré de sa solidarité et de son soutien financier et a évoqué l'éventualité d'un moratoire sur l'adhésion à l'OTAN. Mardi, Scholz doit se rendre à Moscou. La presse européenne oscille entre espoir et inquiétude.

Les Etats-Unis et l'Ukraine tablent sur une attaque imminente de la Russie en Ukraine. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a déclaré : 'On nous a dit que le 16 février serait le jour de l'offensive.' A titre préventif, les Etats-Unis ont transféré leur ambassade en Ukraine de Kiev à Lviv, plus à l'ouest. Les éditorialistes tentent de distinguer la part de stratégie dans ces annonces, et sondent les chances de réussite de cette stratégie.

Les Etats-Unis mettent en garde avec de plus en plus d'insistance sur le risque d'escalade en Ukraine avant même la fin des Jeux olympiques. Alors que Moscou, Washington, Paris, Berlin et Kiev ont utilisé tous les registres de la diplomatie pour faire infléchir Moscou, ce week-end, de nombreux Etats ont appelé leurs ressortissants à quitter l'Ukraine. Les commentateurs mettent en garde contre une rhétorique guerrière et prônent un changement de stratégie.

Face aux grandes manœuvres militaires opérées par la Russie et le Bélarus aux abords de la Pologne et de l'Ukraine, le ton monte et les craintes s'intensifient : Joe Biden appelle les ressortissants américains à quitter l'Ukraine immédiatement et le Secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, a qualifié la situation actuelle de "moment dangereux". Commentaire dans la perspective de l'Europe de l'Est.

Après sa visite à Moscou, le président français Emmanuel Macron s'est rendu à Kiev mardi. Son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, a remercié la France pour son soutien. Macron a surtout rappelé l'importance des accords de Minsk. Zelensky lui aurait assuré que l'Ukraine s'attacherait à les mettre en œuvre. Les commentateurs estiment toutefois que la balle est dans le camp de Moscou et Washington.

Le chancelier allemand, Olaf Scholz, a rencontré le président américain, Joe Biden, à Washington. Dans leur conférence de presse commune, Biden a indiqué qu'il n'y aurait pas de "gazoduc Nord Stream 2" si la Russie attaquait l'Ukraine. Scholz s'est pour sa part abstenu de prendre clairement position sur la question. Les éditorialistes évoquent l'ambivalence de Berlin.

Lors de son déplacement à Moscou, le président français, Emmanuel Macron, s'est entretenu pendant six heures de la crise ukrainienne avec son homologue russe, Vladimir Poutine. Si aucun résultat concret n'a été obtenu, Poutine a jugé la discussion constructive. Macron affirme pour sa part avoir constaté plusieurs désaccords, mais aussi des points de convergence. La presse ne fait pas grand cas de cette rencontre.

Le quotidien espagnol El País a publié la réponse détaillée remise par l'OTAN et les Etats-Unis à la Russie dans le cadre des négociations autour de la question ukrainienne. Jusque-là, seuls les grandes lignes de l'offre étaient connues. Les éditorialistes évoquent principalement la démilitarisation proposée dans le document, et jugent que celui-ci est peu susceptible de faire avancer les négociations.

Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, a rencontré le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, mardi à Kiev. Dans le même temps, le Premier ministre ukrainien, Denys Chmyhal, recevait ses homologues polonais et néerlandais, Mateusz Morawiecki et Mark Rutte. Témoignage décisif de solidarité ou manœuvre opportuniste ? Les éditorialistes sont divisés.

Alors que l'Ukraine est actuellement au cœur des préoccupations internationales, le Premier ministre hongrois, Viktor Orbán, a rendu visite à Vladimir Poutine, en 'mission de paix', selon ses propres dires. Le Kremlin a fait entrevoir la perspective d'une augmentation des livraisons de gaz à la Hongrie. Depuis longtemps, on reproche à Orbán de se rendre trop dépendant de la Russie, par exemple en matière de vaccins. Comment comprendre cette visite ?

Les Etats-Unis viennent de remettre une réponse écrite à la Russie dans le cadre des négociations sur le conflit ukrainien. Ils y réaffirment que la porte de l'OTAN reste ouverte, un point sur lequel ils ne reviendront pas. Le contrôle des armements en Europe pourrait toutefois faire l'objet de négociations. En cas d'attaque de la part de Moscou, des sanctions sévères seraient prises. Le ministre russe des Affaires étrangères Lavrov s'est montré mécontent, tout en soulignant ne pas vouloir la guerre. La presse européenne s'attend à d'âpres tergiversations.

Les déclarations controversées du chef de la marine allemande Kay-Achim Schönbach sur le conflit russo-ukrainien font parler d'elles en Europe : malgré la démission de Schönbach, Kiev appelle Berlin à ne pas minimiser le danger. Schönbach avait fait valoir que la Russie n'avait pas l'intention d'envahir l'Ukraine et qu'elle voulait simplement être respectée. Dans la presse européenne, les avis divergent sur la question.

La semaine passée, la Russie s'était dit insatisfaite de la proposition américaine sur la crise en Ukraine. Elle avait ensuite augmenté ses effectifs dans la région frontalière, rendant possible une attaque. Plusieurs Etats occidentaux avaient préalablement renforcé leur présence militaire en Europe de l'Est. Les commentateurs ne croient pas en l'éventualité d'une véritable guerre et sondent les pistes susceptibles d'amorcer une désescalade.

Les propos tenus par le président américain, Joe Biden, sur une possible invasion russe en Ukraine ont provoqué un certain émoi. Une "incursion mineure est une chose", mais une véritable invasion de troupes se solderait en revanche par "un désastre" pour la Russie, a-t-il affirmé. Les médias s'irritent de ce que les mesures de rétorsion de l'OTAN semblent dépendre de l'ampleur d'une potentielle attaque.

Lors de son déplacement en Ukraine, le ministre américain des Affaires étrangères, Antony Blinken, a assuré au pays un "soutien indéfectible" et promis une aide militaire supplémentaire de 200 millions de dollars. Il a par ailleurs menacé Moscou de graves conséquences dans l'hypothèse d'une attaque, que les Etats-Unis semblent juger de plus en plus vraisemblable. Les éditorialistes présentent leurs exigences à Kiev.

La ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, a rencontré son homologue russe, Sergueï Lavrov, mardi à Moscou. Elle a prévenu la Russie qu'en cas d'invasion de l'Ukraine, l'UE n'aurait pas "d'autre choix que de défendre les règles communes, même si cela a un prix économique élevé". Les chroniqueurs se demandent comment l'Allemagne se comporterait en cas de guerre.

En dépit des intenses efforts diplomatiques déployés ces derniers temps, la tension ne fléchit pas dans la crise qui secoue la zone frontalière entre la Russie et l'Ukraine. La nouvelle ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, lance une nouvelle initiative en se rendant à Kiev et à Moscou. La presse européenne avance des suggestions et déplore le peu de poids de l'UE dans la diplomatie mondiale.

Menacé par l'ouverture d'un procès pour haute trahison, l'ex-chef d'Etat ukrainien Petro Porochenko a quitté l'Ukraine. L'homme d'affaires est accusé d'avoir financé "les activités terroristes" des provinces séparatistes d'Ukraine orientale en leur achetant du charbon pour plusieurs millions d'euros. Les éditorialistes critiquent aussi bien la procédure intentée contre Porochenko que sa fuite à l'étranger.

En cette fin d'année, Moscou multiplie les sorties et durcit le ton sur le dossier ukrainien. Alors que les troupes russes restent stationnées le long de la frontière ukrainienne, le président Poutine reproche aux Etats-Unis une attitude "agressive" et menace d'y répondre par les "mesures militaires et techniques adéquates" si les Etats-Unis persistaient. Les commentateurs tâchent d'analyser les rapports de force.

Alors que Moscou déploie ses troupes, l'OTAN et les Etats-Unis ont exprimé leurs inquiétudes quant à l'éventualité d'une offensive russe en Ukraine cet hiver. La Russie a réagi en accusant Kiev de préparer une offensive dans le Donbass, ce que l'Ukraine dément. La presse dresse des parallèles historiques et examine les options de l'Occident.

Le président américain Joe Biden et le président russe Vladimir Poutine s'entretiendront ce mardi sur la crise ukrainienne par visioconférence. Les Etats-Unis demandent le retrait des troupes russes déployées à la frontière ukrainienne. Le Kremlin exige quant à lui de l'UE qu'elle rejette formellement une adhésion de l'Ukraine à l'OTAN. La presse européenne jauge la gravité de la situation.

Les ministres des Affaires étrangères des pays du G7 et de l'UE, réunis dimanche et lundi, ont affiché leur unité dans la crise ukrainienne. La nouvelle ministre des Affaires étrangères allemande, Annalena Baerbock, a annoncé de 'dures conséquences diplomatiques et économiques' si des soldats russes devaient franchir la frontière ukrainienne. Les commentateurs débattent de la meilleure attitude à adopter pour l'Ouest.

Réunis pour leur dernier sommet de l'année, les chefs d'Etat et de gouvernement européens ont affiché un front commun et déterminé face à la Russie. Une invasion de l'Ukraine entraînerait des 'mesures restrictives concertées', lit-on dans un communiqué qui ne précise toutefois pas la nature exacte des sanctions. La presse juge globalement positive la ligne de l'UE.

La Russie a soumis aux Etats-Unis et à l'OTAN deux ébauches de traités qui détaillent sa vision d'une architecture sécuritaire pour l'Europe de l'Est. Celle-ci proscrirait l'adhésion d'ex-républiques soviétiques à l'OTAN et imposerait à l'alliance atlantique de retirer ses armes de la région. Washington et Kiev ont déjà rejeté ces requêtes. La presse se demande dans quelle mesure elles peuvent être prises au sérieux.