Roumanie : quels sont les projets du parti au pouvoir ?

Lors du congrès extraordinaire des sociaux-démocrates au pouvoir en Roumanie, le PSD a élu ses dirigeants à l'exception du poste du président. Celui-ci est toujours occupé par Liviu Dragnea. Les médias roumains examinent de près celui qu'ils soupçonnent de tirer les ficelles dans les coulisses du gouvernement.

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România liberă (RO) /

Un chef de file hors d'atteinte

Plus les critiques fuseront autour du chef de file du PSD Liviu Dragnea, plus il gagnera en influence, souligne România Liberâ :

«Le projet de Liviu Dragnea pour le pays est actuellement le meilleur car il n'y en a pas d'autres. ... Le congrès spécial du PSD, qui s'est tenu samedi dernier, a une fois de plus placé Liviu Dragnea sous les projecteurs. Peu importe qu'il fasse ses apparitions à la télévision sous un jour favorable ou qu'il soit vilipendé sur la Toile par une minorité agressive extrêmement dynamique. ... Que ces canaux le veuillent ou non, attaquer Dragnea est la meilleure publicité que l'on puisse lui faire. Quant à la population, elle se soucie davantage des projets d'investissement, d'une revalorisation des retraites, d'avoir des emplois moins précaires que d'une justice plus indépendante.»

Radio Europa Liberă (RO) /

Les objectifs de Dragnea

Bien qu'il ne puisse pas lui-même devenir Premier ministre en raison de ses antécédents judiciaires, le président du parti Liviu Dragnea a profité de ce congrès du parti pour définir la marche à suivre pour le gouvernement, estime Europa Libera :

«Il veut marginaliser le capital étranger. Il souhaite amender rapidement les lois relatives aux services de renseignement afin de les subordonner au gouvernement et au Parlement. Il veut modifier la législation pénale, tout comme la politique étrangère : il veut que la Roumanie réagisse au glissement observé dans l'équilibre du pouvoir entre les Etats-Unis et l'Europe, qui confère une place grandissante à la Chine, mais maintenir le rôle important du partenariat avec la République de Moldavie. De plus, il tient à une 'coopération pragmatique' dans la région avec la Bulgarie, la Serbie et la Hongrie, mais ne pipe mot sur la contribution à l'espace Schengen.»