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  Climat et environnement

  149 Débats

Malgré l'opposition de dernière minute du groupe conservateur PPE, le Parlement européen a adopté mercredi la version définitive de la première législation au monde sur la renaturation. D'ici 2030, les Etats membres de l'UE devront engager des mesures de restauration des écosystèmes dégradés à hauteur de 30 pour cent au moins d'ici 2030, de 60 pour cent d'ici 2040 et de 90 pour cent d'ici 2050. La loi a été considérablement assouplie, notamment en ce qui concerne les surfaces agricoles.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a décidé de retirer le projet de loi visant à réduire l'usage de pesticides. Elle a fait cette annonce mardi, lors de la présentation des objectifs climatiques de l'UE devant le Parlement européen. La presse analyse cette décision dans le contexte des mouvements de protestation des paysans et des élections du mois de juin.

En raison de l'aridité persistante, le gouvernement de Catalogne a déclaré l'état d'urgence pour 200 communes de l'agglomération de Barcelone et pour une partie de la province de Gérone. Cette décision entraîne une restriction de la consommation d'eau à 200 litres par jour et par personne. Les exploitations agricoles devront réduire leur consommation de 80 pour cent, l'industrie de 25 pour cent. Les commentateurs préconisent des mesures de fond avec le concours de toutes les parties prenantes.

Depuis des mois, les agriculteurs se mobilisent dans toute l'Europe pour protester contre la concurrence des céréales ukrainiennes bon marché, le prix élevé des carburants et la Politique agricole commune (PAC). Depuis 2023, celle-ci prend davantage en compte les questions environnementales, ce qui se traduit par de nouvelles règles. Les éditorialistes s'interrogent sur le bien-fondé de ce mouvement, et sur les raisons de l'adhésion sociale qu'il suscite.

Une journée de débats supplémentaire a été nécessaire pour parvenir à une déclaration finale lors de la conférence mondiale sur le climat. Celle-ci appelle à une "transition hors des combustibles fossiles", sans parler expressément de "sortie", comme le réclamaient plus de 100 Etats. La production d'énergie issue des renouvelables doit être triplée d'ici 2030, l'efficacité énergétique doublée. Dans la presse, les avis sur cet accord sont des plus contrastés.

L'UE a rejeté la première ébauche d'accord de la conférence sur le climat de Dubaï, celle-ci ne prévoyant plus de sortie du charbon, du pétrole et du gaz. Le document de 21 pages appelle uniquement à réduire la consommation et la production d'énergies fossiles. Les organisations environnementales et les pays particulièrement impactés par la crise climatique ont fait part de leur déception. Les critiques fusent également dans la presse européenne.

A la 28e conférence de l'ONU sur le climat qui s'est ouverte jeudi à Dubaï, les EAU, l'Allemagne, le Royaume-Uni, les Etats-Unis et l'Espagne se sont déjà engagés à alimenter un fonds de compensation des pertes et dommages climatiques. Quelque 120 pays entendent tripler leur production d’électricité verte d'ici 2030 et 20 pays développer la filière nucléaire. Principal point de désaccord : la sortie des énergies fossiles, rejetée par l'Arabie saoudite, la Russie et l'Irak.

Selon une nouvelle étude Oxfam, l'empreinte carbone de douze milliardaires est aussi importante que celle de 2,1 millions de ménages. Les 1 pour cent les plus riches de l'humanité - le critère retenu par Oxfam étant un revenu annuel supérieur à 140 000 dollars - produisent autant de gaz à effet de serre nocifs pour le climat que les deux tiers les plus pauvres. Les commentateurs discutent des conclusions à tirer.

Cette année, le trafic aérien en Europe a en partie dépassé le volume d'avant la pandémie de Covid. Les émissions du secteur contribuant au réchauffement climatique, les discussions reviennent constamment sur la manière de le réguler au profit de la protection climatique. La France et les Pays-Bas viennent de lever des restrictions allant dans ce sens, au grand dam des commentateurs.

Fin septembre, le Parlement bulgare avait voté la sortie du charbon d'ici 2038, juste à temps pour toucher des aides de l'UE associées à cet engagement. La décision prévoyait que les centrales au charbon et les mines soient progressivement fermées, les employés du secteurs indemnisés ou repris dans une société d'Etat pour la transition. Depuis des jours, ces travailleurs battent le pavé, bloquent certains grands axes routiers et réclament la démission du gouvernement.

Cette semaine, le président français Emmanuel Macron a dévoilé son projet tant attendu sur la planification écologique. Sa "stratégie nationale" devrait rendre le pays plus indépendant des ressources énergétiques étrangères et promouvoir la justice sociale. Macron a-t-il réussi une grande avancée ou accouché d'une souris ?

Six jeunes Portugais veulent obtenir des mesures renforcées en faveur du climat dans 32 pays européens en déposant une plainte devant la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH). Ils accusent les responsables politiques d'entraîner l’humanité tout droit vers la catastrophe climatique, par leur inaction. Les commentateurs saluent l’initiative.

Le Premier ministre britannique, Rishi Sunak, a annoncé un assouplissement des objectifs climatiques de son pays. Il veut repousser de cinq ans l'interdiction de la vente de véhicules diesel et essence neufs, portant l'échéance à 2035, et ralentir le programme de remplacement graduel des chaudières à gaz. Sunak a justifié son initiative par le coût des mesures écologiques, jugé insoutenable pour les citoyens. Pragmatisme ou régression ?

Canicules, sécheresses, incendies, inondations : l'Europe souffre de plus en plus des effets du dérèglement climatique. Depuis lundi, des inondations ont fait plus de 5 000 morts en Lybie. Comment réagir à ces phénomènes de manière rapide et efficace ? Pour les chroniqueurs, une chose est claire : la classe politique n'est pas la hauteur de l'urgence climatique.

Dans la capitale britannique, la Ultra Low Emission Zone (ULEZ), taxe sur les véhicules les plus polluants jusqu'ici due dans le centre-ville, a été étendue au Grand Londres. Les propriétaires de véhicules dépassant les seuils d'émissions polluantes devront payer l'équivalent de 14,50 euros par jour. Le maire Labour de la ville, Sadiq Khan, n'a pas fléchi face à la contestation. Face à l'initiative, les commentaires sont majoritairement dubitatifs.

Après cinq jours d'incendies dévastateurs sur l'île de Maui, à Hawaï, des centaines de personnes sont encore portées disparues. Si le nombre de morts s'élève à 93, les autorités craignent que le bilan ne s'aggrave fortement. La ville de Lahaina, notamment, a été presque complètement détruite. La presse craint que de telles catastrophes ne se généralisent à l'avenir.

Réunis en sommet à Belém, au Brésil, les huit Etats riverains de l'Amazonie se sont engagés à préserver la forêt tropicale et ont sollicité à cet effet l'aide de la communauté internationale. Les objectifs concrets de lutte contre la déforestation restent toutefois à la discrétion des différents pays, et il n'y a pas eu de déclaration commune visant à limiter l'extraction de charbon, de pétrole et de gaz sur le territoire amazonien. La presse fait part de sa déception, et appelle les pays industrialisés à prendre leurs responsabilités.

Suite à de violentes intempéries, les deux tiers du territoire slovène sont touchés par des inondations, au moins six personnes sont mortes. Plusieurs villages ont dû être évacués ou sont ravitaillés par hélicoptère, étant coupés du monde. Le gouvernement slovène a sollicité l'aide de l'OTAN et de l'UE. Il estime les dommages causés à plus de 500 millions d'euros.

Dans le cadre d'une expérience d'une semaine, le discounter allemand Penny propose des produits alimentaires à leur "véritable prix". Dans le cadre de cette action, l'impact environnemental de la production est censé se refléter dans les prix. Neuf produits sélectionnés sont concernés et sont désormais souvent vendus presque deux fois plus chers. Les commentateurs se demandent s'il est judicieux que les saucisses de Vienne coûtent soudain six euros au lieu de trois.

En Grèce, des températures élevées dépassant par endroits les 45 degrés et des vents violents ont provoqué d'immenses incendies de forêt, désormais hors de contrôle. Particulièrement touchée, l'île de Rhodes, lieu de villégiature très fréquentée du Dodécanèse, où de grandes opérations d'évacuation ont été organisées. Les éditorialistes se demandent si les flammes seront plus convaincantes que les avertissements n'ont pu l'être jusqu'à présent.

A partir de la mi-juillet, les pays méditerranéens traversent généralement la période la plus chaude de l'été, pour laquelle chaque pays a un nom : canicola en italien, eyyamıbahur en turc, καύσωνας en grec. Cette année, le mercure enregistre des records de chaleur qui font pâlir ceux des dernières années. De nombreuses villes italiennes ont décrété le niveau d'alerte maximale. La Grèce et l'Espagne sont en proie à des feux de forêt. Le Sud du continent n'est pas le seul à redouter les conséquences du changement climatique.

La canicule qui frappe à nouveau le Sud de l'Europe montre la violence du changement climatique. A point nommé pour le début des départs en vacances, des militants écologistes du groupe "Letzte Generation" ont perturbé le trafic d'aéroports allemands en se collant les mains au tarmac. Une opération de blocage de la circulation dans la ville de Stralsund a également échauffé les esprits. La presse européenne s'interroge sur la légitimité de ce type d'opération.

Le Parlement européen a approuvé mercredi un projet de loi visant à restaurer les écosystèmes menacés dans l'UE par 336 voix contre 300. Le Parti populaire européen (PPE), les conservateurs de droite (ECR) et les partis d'extrême droite (ID) s'opposaient fortement à la loi. Finalement, certains députés du PPE et de l'ECR ont voté en sa faveur. S'agit-il d'un grand progrès sur le plan environnemental ou d'un engagement de façade ?

Le Parlement européen doit se prononcer ce mercredi sur une nouvelle loi de restauration de la nature. Celle-ci prévoit des mesures de renaturation pour au moins 20 pour cent des surfaces terrestres et maritimes d'ici 2030, afin de remédier au mauvais état global des biotopes dans l'UE. Le PPE s'oppose lui aussi à ce volet du Green Deal européen, projet pourtant porté par la conservatrice Ursula von der Leyen, présidente de la Commission.

La Commission européenne envisage de faciliter l'usage de biotechnologies génétiques dans l'agriculture. Concrètement, il s'agit de plantes présentant des modifications obtenues par le biais d'une édition génomique - modifications qui auraient aussi pu être obtenues via des croisements traditionnels. Selon le texte, la réglementation OGM ne s'appliquerait plus à ces plantes et une labellisation spécifique ne serait plus nécessaire.

Pour atteindre ses objectifs climatiques, l'Irlande pourrait abattre quelque 200 000 vaches dans les trois années à venir. Même si une proposition interne du ministère de l'Agriculture prévoit d'indemniser les éleveurs de vaches laitières, ceux-ci sont inquiets pour l'avenir de la profession. Les commentateurs se demandent s'il n'existe pas d'autres leviers d'action.

On célébrait lundi la Journée mondiale de l'environnement. Depuis 1972, les Nations unies organisent le 5 juin des actions internationales pour la protection climatique et environnementale. L'occasion pour la presse de dresser un sombre bilan de la situation écologique mondiale.

L'Europe est en proie à une sécheresse accrue : certaines surfaces cultivées ne sont plus irriguées, des cours d'eau disparaissent, et des régions touristiques comme la Catalogne et l'Andalousie sont en grande difficulté. Comment réagir face à ce phénomène ?

Le gouvernement néerlandais prévoit de racheter à 120 pour cent du prix du marché les entreprises agricoles qui émettent trop d'azote, pour les fermer ensuite. La Commission européenne vient d'approuver un programme de 1,5 milliards d'euro, et ne le considère pas comme un subventionnement illicite. Les annonces précédentes de La Haye, visant à diviser par deux les émissions d'azote, avaient provoqué une contestation de grande ampleur.

Le ministre espagnol de l'Agriculture, Luis Planas, a annoncé mardi 1,8 milliards d'euros de baisses d'impôt pour 828 000 paysans. Une mesure censée compenser les pertes considérables subies par le secteur avec les graves pénuries d'eau. L'Espagne est le pays de l'UE le plus affecté par le phénomène. Madrid a par ailleurs demandé à Bruxelles l'activation du fonds de réserve de crise de la Politique agricole commune (PAC). Les éditorialistes sonnent l'alarme.

En Allemagne, les membres du groupe Letzte Generation ont bloqué en grand nombre des routes à Berlin et dans ses environs. Rien que lundi, la police a recensé plus de 40 actions au cours desquelles les militants se sont collés au sol. Des manifestations similaires ont lieu depuis des mois dans de nombreux pays européens, dans le but affiché d'alerter sur l'urgence climatique.

C'est un jalon dans la lutte contre le changement climatique, s'est félicitée la présidente de la Commission Ursula von der Leyen. Les mesures prévues par le Parlement européen élargissent considérablement le régime d'échanges de droits d'émission, notamment aux secteurs du trafic maritime et du bâtiment. Une taxe carbone sera également appliquée à certains produits d'importation. Il incombe à présent aux Etats membres de parachever la réforme.

Après la sécheresse de l'été dernier, les précipitations ont continué de manquer à l'appel cet hiver. Dans le sud et l'ouest de l'Europe notamment, les niveaux d'eau sont d'ores et déjà insuffisants et les sols trop secs, a averti la Commission européenne en mars. La classe politique réagit et adopte différents trains de mesures. C'est le cas notamment en France et en Italie. Mais des luttes pour la répartition de l'eau se profilent d'ores et déjà entre le secteur agricole, l'industrie et la protection de l'environnement.

Le ministère des Transports allemand a obtenu l'aménagement d'un compromis de la part de l'UE sur l'interdiction définitive du moteur thermique à partir de 2035, avec une dérogation pour les voitures fonctionnant au carburant synthétique. Certains commentateurs critiquent la démarche du gouvernement allemand. L'objet même de la dérogation fait également débat.

Dans son dernier rapport, le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) appelle à une action rapide et globale. Le rythme et l'ampleur des mesures prises jusque-là sont insuffisantes, peut-on lire dans la synthèse de ses travaux. Canicule, crues, sécheresse : le GIEC estime que les conséquences du dérèglement climatique sont déjà très perceptibles. Quelle est la marche à suivre ?

Les Néerlandais se rendent aux urnes en ce 15 mars pour élire leurs représentants aux parlements de province, et indirectement, pour renouveler la première chambre du Parlement national. Les nouvelles contraintes environnementales imposées à l'agriculture sont le grand thème de ces élections. Elles prévoient une réduction drastique des émissions d'azote, qui avait suscité des révoltes l'été dernier. La question de l'azote n'est qu'une partie d'un problème bien plus complexe, nous disent les commentateurs.

L'Ukraine a-t-elle augmenté la profondeur du canal de Bystroe, dans le delta protégé du Danube, afin de pouvoir y accroître le trafic fluvio-maritime ? C'est en tout cas ce qu'indiquait un tweet (effacé depuis) du ministère ukrainien des Infrastructures - Kyiv affirme désormais qu'il s'agissait de simples travaux de maintenance. Si on ne sait pas exactement ce qui s'est passé à ce jour, l'indignation est vive du côté roumain du delta. Mais pour certains chroniqueurs, le moment est mal choisi pour vilipender l'Ukraine.

Avec la douceur actuelle des températures, le tourisme alpin connait des difficultés. Les sports d'hiver traditionnels ne sont possibles qu'à très haute altitude et même le recours à la neige artificielle devient difficile. Les massifs de moyenne montagne sont souvent dépourvus de neige. Les chroniqueurs appellent à un changement de mentalité et à la reconversion progressive des régions concernées.

Au moins 30 pour cent de la surface de la Terre (mers et océans compris) devront être protégés d'ici 2030. C'est l'un des objectifs sur lesquels se sont entendus les 195 Etats participant à la 15e conférence mondiale pour la biodiversité (COP15), à Montréal. La presse se demande dans quelle mesure cet accord, non contraignant juridiquement, peut contribuer à protéger la biodiversité.

Le Portugal a été en proie à une semaine de fortes pluies et d'inondations, en particulier à Lisbonne. La capitale a été placée en alerte rouge, de nombreuses personnes ont dû être évacuées de leurs domiciles, des routes et des tunnels ont été fermés. Les éditorialistes ne sont guère surpris et font l'inventaire des causes possibles.

Aux Etats-Unis, des scientifiques semblent avoir obtenu des résultats concluants en matière de fusion nucléaire : pour la première fois, la fusion de deux noyaux atomiques a permis de produire une quantité d'énergie plus élevée que celle consommée, a déclaré la ministre américaine de l'Energie, Jennifer Granholm, à propos de l'expérience réalisée par le centre de recherche public Lawrence Livermore National Laboratory, en Californie. Un tournant pour l'approvisionnement énergétique ?

Des représentants gouvernementaux sont réunis jusqu'au 19 décembre à Montréal, au Canada, dans le cadre de la Conférence des Nations unies sur la biodiversité. Comme son nom l'indique, la COP15 est la 15e conférence des parties contractantes à la Convention sur la biodiversité biologique. Les commentateurs sont préoccupés par le fait que les rencontres sur la protection des espèces aient moins de résonance que les conférences mondiales sur le climat, comme la récente COP27 en Egypte.

Après 36 heures de prolongations, la 27e conférence de l'ONU sur le climat s'est close sur une déclaration finale commune. Celle-ci a acté la création d'un fond de compensation destiné aux pays pauvres pour les aider à atténuer les conséquences du réchauffement climatique. Elle n'a en revanche fait aucune mention de l'abandon du pétrole et du gaz. Le secrétaire général de l'ONU, António Guterres, et le commissaire européen à l'action climatique, Frans Timmerman, ont fait part de leur déception. Certains médias se montrent plus optimistes.

La 27e conférence de l'ONU sur le climat est le sur le point de s'achever en Egypte. Volet majeur de ce grand rendez-vous politique, les compensations que les pays industrialisés, premiers responsables du changement climatique, sont censés verser aux pays en développement les plus affectés. La presse n'est pas certaine que de telles mesures - et de tels sommets - peuvent contribuer à sauver le climat.

La sécheresse historique que connaît l'Espagne risque de s'amplifier. Ces douze derniers mois, les précipitations étaient 25 pour cent en dessous de la moyenne de ces 30 dernières années dans l'ensemble du pays, voire 50 pour cent dans certaines régions. Les climatologues craignent une nouvelle aggravation de la pénurie d'eau. Pour la presse, il convient de mener une action rapide et durable.

Quelques jours après qu'un tableau de Van Gogh a été aspergé de soupe à la tomate à la National Gallery de Londres, des militants du groupe de protestation contre le changement climatique 'Letzte Generation' (dernière génération) s'en sont pris à un tableau de Claude Monet issu de la célèbre série des meules de foin, en l'aspergeant de purée. Les chroniqueurs s'interrogent sur la pertinence de tels gestes pour attirer sur l'urgence climatique.

La militante écologiste Greta Thunberg a pris la défense de l'exploitation des centrales nucléaires, déclenchant un vif débat sur la question : "Si elles sont déjà en service, je crois que ce serait une erreur que de les arrêter et de se tourner vers le charbon", a-t-elle déclaré sur le plateau d'un talk-show allemand. Un débat que relaient les médias européens.

Partout en Europe, les agriculteurs souffrent de l'aridité cet été. En Roumanie, les tournesols et les plants de maïs s'assèchent. L'Italie fait d'ores et déjà une croix sur sa récolte de riz dans la plaine du Pô. Presque tous les départements français ont décrété des restrictions pour l'usage de l'eau potable. Les médias européens avancent des propositions pour une meilleure gestion des ressources hydriques.

La canicule commence à refluer en certains endroits du continent, mais la chaleur et la sécheresse persistent. Près de 1 500 personnes auraient perdu la vie à cause de la chaleur en Espagne et au Portugal. Les incendies de forêt continuent de faire rage et de nouveaux feux se forment, comme actuellement en Grèce. Les commentateurs appellent à un changement radical de paradigme et à des mesures efficaces pour faire face à la crise climatique.

Des feux de forêt font des ravages dans le sud de l'Europe - du Portugal à la Grèce, les récoltes sont ruinées par la sécheresse, tandis que dans les villes, des températures allant jusqu'à 40 degrés rendent la vie insupportable par endroits. La presse pointe les carences en matière de protection des forêts et les mauvaises priorités. Politique climatique, approche médiatique, opinion publique : qu'est-ce qui cloche ?

Etiage très faible dans les rivières et les lacs, extrême aridité dans les champs, populations inquiètes : face à la sécheresse la plus grave que le Nord de l'Italie ait connue depuis 70 ans, Rome a décrété l'état d'urgence pour cinq régions du pays. Les commentateurs soulignent que cette situation exceptionnelle ne se limite pas à l'Italie.

L'Italie est sous le choc suite à une catastrophe survenue dans les Dolomites : dimanche, la rupture du glacier de la Marmolada, le point culminant du massif des Dolomites, a provoqué une avalanche de glace, de neige et de roches qui a mortellement enseveli sept personnes. Huit alpinistes ont été blessés et de nombreux autres sont encore portés disparus. Pour la presse, le changement climatique et les défaillances politiques sont en cause.

A partir de 2035, la vente de véhicule neufs rejetant dans l'atmosphère des gaz à effet de serre nocifs pour le climat sera interdite. C'est ce qu'a décidé le Parlement européen, qui a voté la fin de la commercialisation des véhicules à moteur thermique d'ici treize ans. Une décision qui doit encore être confirmée par la Commission et les Etats membres.

Sensibiliser aux problèmes écologiques en jetant des tartes à la crème ? C'est le raisonnement suivi par un homme de 36 ans, dimanche, au Musée du Louvre. Se faisant passer pour une vieille femme en fauteuil roulant, il a pris pour cible le chef d'œuvre de Léonard de Vinci - affirmant vouloir inciter les visiteurs à penser davantage à la planète. Protégé par une vitre blindée, le tableau n'a pas subi de dommages. Que penser de ce geste ?

Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) a publié le dernier volet de son rapport d'évaluation 2022. Il s'agit de savoir comment limiter le réchauffement climatique pour pouvoir atteindre l'objectif des 1,5 C. Le GIEC propose des actions concrètes telles que la sortie des énergies fossiles. Les journalistes commentent ces propositions à la lumière de la guerre actuelle.

L'humanité ne cherche pas à lutter contre le changement climatique et n'est pas préparée à faire face aux effets de celui-ci. Tel est le constat sans appel du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC). Selon son rapport, il reste peu de temps pour éviter les répercussions liées aux phénomènes météorologiques extrêmes et à l'effondrement des écosystèmes. La presse fait part de son inquiétude.

Sous l'effet du changement climatique, la péninsule ibérique est en proie à une sécheresse croissante. Au Portugal, celle-ci a des effets directs sur la production énergétique : le niveau de l'eau étant au plus bas dans les lacs de barrages, le gouvernement a suspendu la production hydroélectrique sur plusieurs sites. Dans l'Espagne voisine, les lacs de retenue sont également peu remplis. Les chroniqueurs cherchent la parade.

La Commission européenne a présenté sa 'taxonomie' - son nouveau classement des investissements durables. Comme on pouvait s'y attendre, le gaz et le nucléaire y sont considérés comme des énergies vertes, sous conditions. L'Autriche et le Luxembourg ont annoncé qu'ils feraient appel de la décision, rejetée également par d'autres Etats de l'UE. Une majorité au Parlement européen ou un veto appuyé par au moins 20 Etats membres pourrait encore renverser la décision. La presse est divisée.

Prague et Varsovie ont trouvé un compromis dans le litige qui les oppose depuis des années sur la mine de lignite à ciel ouvert de Túrow, en Pologne, à la frontière avec la Tchéquie et l'Allemagne. La Cour de justice de l'UE avait donné gain de cause à la Tchéquie, qui avait déposé une plainte en raison de l'impact environnemental de la mine. L'extraction de charbon pourra continuer, mais à certaines conditions. Prague s'engage à retirer sa plainte moyennant le paiement de compensations.

D'ici 2030, l'UE s'est donnée pour objectif de voir 30 millions de véhicules électriques circuler sur ses routes pour réduire les émissions de CO2 des moteurs à combustion si nocives pour le climat. A cette fin, beaucoup d'Etats membres proposent des primes à l'achat et des abattements fiscaux pour les voitures électriques et subventionnent les stations de recharge. Un regard dans la presse montre que dans la pratique, les choses sont plus compliquées que sur le papier.

Un projet présenté par la Commission européenne prévoit de qualifier les investissements dans les centrales nucléaires et les centrales à gaz de respectueux du climat. La proposition est considérée comme un compromis, qui fait surtout des concessions à la France en matière de nucléaire et à l'Allemagne en matière de gaz naturel. Dans la presse, les avis sur la question divergent.

Pour le deuxième samedi d’affilée, des dizaines de milliers de Serbes ont organisé des blocages routiers dans tout le pays, en dépit des intimidations, pour protester contre un projet de loi du président Vučić. Celui-ci prévoit de faciliter les procédures d'expropriation dans le cadre de projets d'infrastructure jugés prioritaires pour le pays ; il permettrait notamment au groupe anglo-australien Rio Tinto d'exploiter d'importants gisements de lithium à proximité de la ville de Loznica.

Le Parlement européen a avalisé la réforme de la Politique agricole commune (PAC). A l'issue d'années de désaccords, une grande majorité des eurodéputés a adopté un compromis entre les 27 Etats membres et la Commission. La réforme prévoit notamment qu'un quart des subventions directes soient conditionnées au respect d'un cahier des charges écologique. Si certains commentateurs jugent les décisions insuffisantes, d'autres les trouvent inacceptables.

Dans les dernière heures de la conférence mondiale sur le climat de Glasgow, les participants recherchent fébrilement les bonnes formulations pour la déclaration finale. Celles-ci portent notamment sur la sortie accélérée du charbon et la question clé de la date visée pour l'objectif "zéro émission". En marge des grandes décisions, les médias discernent de petites avancées décisives.

A Glasgow, la conférence de l'ONU sur le climat entre dans sa deuxième semaine et devra traduire par des engagements concrets les déclarations d'intentions des leaders politiques. Samedi, 100 000 personnes avaient défilé dans la ville pour protester contre des résultats jugées frustrants. Scepticisme du côté de la presse.

Dix pays membres de l'UE appellent Bruxelles à octroyer à l'énergie nucléaire le label écologique dans la taxonomie européenne des activités durables. C'est le cas de la France, qui mise depuis longtemps sur l'atome, mais aussi de la Pologne, qui envisage de se doter de centrales nucléaires. Ce reclassement du nucléaire serait décisif pour des investissements durables. Les commentateurs sont divisés.

Alors que la Chine et la Russie sont absentes de la 26e Conférence de l'ONU sur le climat, l'Inde a annoncé qu'elle ne sera en mesure de parvenir à la neutralité carbone qu'à partir de 2070. Les pays les plus touchés par le changement climatique sont souvent ceux qui ont rejeté le moins d'émissions de CO2 au cours de l'histoire. Les nations industrialisées et les multinationales, en revanche, ont bien plus de gains à tirer de la transition écologique, sur le plan financier. Des contradictions qui préoccupent la presse.

"On ignore quelles sont les causes du changement climatique", affirmait encore Poutine en 2019. Depuis, le Kremlin a renoncé à sa position ambivalente et entend parvenir à la neutralité carbone en Russie d'ici 2060. La presse s'interroge sur la viabilité, les raisons et le sérieux de ce revirement.

L'ouverture de la 26e conférence mondiale sur le climat a été le théâtre d'appels vibrants lancés par les chefs d'Etat et de gouvernement. Les Etats-Unis se sont engagés à respecter leurs objectifs climatiques. L'Allemagne a préconisé une tarification du carbone au niveau mondial. L'Inde se fixe comme objectif la neutralité carbone à l'horizon 2070. La presse rappelle que l'heure n'est plus aux déclarations d'intention.

La conjonction de la flambée des prix de l'énergie et de l'impératif de réduire les émissions propulse le nucléaire sur le devant de la scène, pas seulement en France. Face à cette nouvelle donne, les éditorialistes européens se demandent si les centrales nucléaires peuvent être considérées comme des sources d'énergie durables.

Dans le cadre de son plan d'investissement "France 2030", Emmanuel Macron a détaillé comment il envisageait la transition écologique et numérique. Il préconise des investissements massifs dans le nucléaire, filière idéale selon lui pour atteindre les objectifs climatiques. Ses propos se doublent d'offres commerciales concrètes : peu après les annonces de Macron, EDF a soumis à la Pologne une proposition de construction de quatre à six réacteurs nucléaires.

Si la 76e Assemblée générale des Nations unies se tiendra jusqu'à vendredi, on en connaît déjà la thématique dominante : la lutte pour le climat. Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a prévenu que le monde était au bord du gouffre. Des annonces sont ensuite tombées : la Chine renonce à construire de nouvelles centrales au charbon à l'étranger, la Turquie entend ratifier l'accord de Paris. Des initiatives louables mais insuffisantes, de l'avis des éditorialistes.

Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) a présenté lundi son nouveau rapport. Il atteste formellement que le réchauffement climatique est dû aux activités humaines et qu'il progresse plus vite qu'on ne le craignait. Il établit en outre que certaines conséquences - canicules, sécheresses et hausse du niveau de la mer - seraient d'ores et déjà irréversibles, même si l'on parvenait à une réduction drastique des émissions. Au demeurant, les Hommes auraient encore le pouvoir d'éviter le pire.

Le Conseil d'Etat a condamné la France à une amende de dix millions d'euros pour avoir manqué à combattre suffisamment la pollution atmosphérique dans la première moitié de 2021. Les niveaux maximaux d'émission de particules fines, pourtant en vigueur depuis plus de dix ans, continuent d'être dépassés dans plusieurs villes. La plainte avait été déposée par des ONG de protection de l'environnement. Les éditorialistes n'approuvent toutefois pas tous l'immixtion de la justice dans la politique environnementale du gouvernement.

D'innombrables incendies font rage en Grèce, en Turquie et en Italie. Les ordres d'évacuation ne cessent pas, certaines des réserves forestières et des surfaces agricoles les plus précieuses du pourtour méditerranéen ont été anéanties par le feu. L'heure n'est pas à la détente, car la prochaine vague de chaleur a été annoncée - avec des températures supérieures à 40 degrés.

Depuis deux décennies, l'initiative "Sauvez Roșia Montană" mène la lutte contre la société minière Gabriel Resources, désireuse d'extraire les gisements d'or de la région estimés à 300 tonnes, soit le plus important gisement d'Europe. Elle propose à cet effet de délocaliser et reloger les habitants. Or l'UNESCO vient d'inscrire sur la liste rouge des patrimoines mondiaux en péril les galeries antiques des mines romaines de Roșia Montană.

Les violentes crues qui ont frappé l'Allemagne et la Belgique ont fait plus de 190 morts. Les Pays-Bas, en revanche, s'en sont tirés à bon compte. A l'heure du déblaiement des décombres, beaucoup d'habitants évacués peuvent rentrer chez eux, tandis que d'autres ont perdu tout ce qu'ils possédaient. La presse débat des lacunes de la protection civile et des efforts que l'Europe doit fournir pour mieux s'adapter au changement climatique.

Sur la côté Pacifique du Canada, la température est montée à 49,6 degrés la semaine dernière, et devrait avoisiner les 40 degrés cette semaine. Plusieurs personnes sont mortes des suites de la canicule, et des dizaines de feux de forêt se sont déclarés, y compris dans le nord-ouest des Etats-Unis. Les éditorialistes se demandent si cet épisode fera évoluer la position des politiques et des climatosceptiques.

A l'issue de longues négociations, les Etats membres de l'UE se sont entendus sur une réforme de la politique agricole commune (PAC), qui prévoit une corrélation plus importante entre aides et critères sociaux et écologiques. Une partie des subventions directes, qui constituent la part la plus importante du budget, devra dorénavant être conditionnée à un cahier des charges. La presse européenne se montre extrêmement sceptique.

Dans le sud-est de la République tchèque, une tornade d'une violence exceptionnelle a fait des morts, des blessés et d'importants dégâts. Des milliers de personnes se retrouvent sans-abris, leurs habitations ayant été emportées par des rafales allant jusqu'à 400 km/h.

Le gouvernement estonien a l'intention de subventionner à hauteur de 10 millions d'euros, sur une durée de deux ans, la régie publique de production d'énergie par combustion de bois dans d'anciennes centrales électriques. Un moyen pour le gouvernement de maintenir un approvisionnement énergétique à bas prix dans la partie nord-est du pays, en retard structurel. L'Estonie est riche en forêts, mais depuis l'autorisation en 2015 de coupes rases, y compris dans les zones naturelles, les surfaces boisées sont en recul. La presse nationale est consternée.

Depuis des semaines, la mer de Marmara est recouverte d'un mucilage d'algues, appelé 'morve de mer' en anglais ou encore 'salive de mer' en turc. Vu du ciel, on observe de gigantesques tapis blancs à la surface de l'eau. Défenseurs de l'environnement, pêcheurs et politiques tirent la sonnette d'alarme. Les médias turcs fustigent les causes de la catastrophe et l'indifférence du gouvernement.

Aux Pays-Bas, des ONG environnementales ont remporté une importante victoire judiciaire : le groupe énergétique Shell, sis à La Haye, devra réduire de 45 pour cent d'ici 2030 ses émissions de CO2 par rapport à leur niveau de 2019. Pour la première fois, un objectif climatique est imposé de jure à une multinationale. Shell veut faire appel de la décision.

Dans une ordonnance en référé, la Cour de justice de l'UE somme la Pologne de mettre fin sans délai à l'extraction de lignite à Turów. La plainte avait été déposée par la Tchéquie, qui déplore une baisse du niveau de la nappe phréatique dans une vaste zone transfrontalière. Quelle est l'incidence du différend pour la Pologne, mais aussi pour les relations entre les deux pays ?

Le 13 juin prochain, le peuple suisse vote sur trois projets environnementaux qui font débat. La loi sur le CO2 vise à réduire d'ici à 2030 les émissions de gaz à effet de serre de 50 pour cent par rapport à 1990. Deux initiatives populaires portent sur les pesticides. Alors que la première veut conditionner les subventions accordées aux agriculteurs à la protection de l'eau, la deuxième prône l'interdiction totale des pesticides synthétiques.

Beaucoup de pays européens discutent actuellement de nouvelles lois dans l'objectif de réduire les émissions de CO2 et d'enrayer le changement climatique. Dans les commentaires, la question des sacrifices en perspective et celle de la compatibilité entre protection de l'environnement et croissance économique reviennent de façon récurrente.

Les Etats-Unis veulent réduire de moitié leurs émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030 par rapport à 2005. C'est ce qu'a annoncé Joe Biden au cours de son sommet sur le climat, lors duquel il a appelé les principaux Etats industrialisés à résoudre ensemble le problème. Xi Jinping, dirigeant de l'Etat responsable des plus grosses émissions de CO2 de la planète, s'est lui aussi engagé à les réduire, mais seulement à partir de 2030. Les réactions de la presse européenne.

En cette Journée mondiale de la Terre, plusieurs poids lourds de la politique mondiale ont fait des annonces ambitieuses. D'ici 2030, l'UE veut relever à 55 pour cent contre 40 actuellement l'objectif envisagé pour les réductions d'émissions par rapport à 1990. Le président américain Joe Biden, de son côté, a invité 40 chefs d'Etat et de gouvernement à un sommet climatique pour définir des objectifs mondiaux d'émissions. La presse reste toutefois sur sa faim.

Le Green Deal a vocation à former le cœur du plan de relance de l'UE, par le truchement de l'initiative 'Nouveau Bauhaus européen' annoncée par la Commission. Elle entend combiner design, durabilité, accessibilité et investissements. L'UE doit par ailleurs adopter au printemps une nouvelle loi sur le climat, mais beaucoup de points ne font pas encore consensus. Un projet qui fait réagir les éditorialistes.

Le 12 décembre 2015 s'achevait la Conférence de Paris sur le climat (COP21). Sa décision principale : maintenir l'augmentation de la température mondiale à un niveau inférieur à deux degrés Celsius par rapport aux niveaux préindustriels. Célébré alors comme une grande avancée pour la politique climatique, l'accord n'a pas permis à ce jour d'inverser la tendance, de l'avis de certains chroniqueurs. D'autres se montrent néanmoins plus optimistes.

Les Etats de l'UE se sont entendus mercredi sur une réforme de la Politique agricole commune (PAC). Ainsi, 20 pour cent des subventions seront affectés seulement à des paysans qui souscrivent à des projets respectueux de l'environnement. Le système actuel, qui subventionne les exploitations en fonction de leur superficie, est accusé de nuire aux petits exploitants et d’entraîner le déclin de la biodiversité. Pour beaucoup d'observateurs, cette "réforme" n'a rien de révolutionnaire.

Outre le cuisant revers essuyé par le parti présidentiel, le second tour des municipales françaises, fin juin, a aussi été marqué par les succès des candidats Verts. Au cours de l'année précédente, une convention citoyenne avait préparé des mesures en faveur de la protection du climat. Dans d'autres pays aussi, des actions écologiques telles que des pistes cyclables plus larges ont trouvé un écho positif pendant la pandémie. L'époque est-elle mûre pour une vraie politique écologiste ?

Les membres de la convention citoyenne pour le climat ont présenté leurs recommandations au gouvernement. La convention veut en outre soumettre à un vote par référendum deux des 149 mesures formulées : l'inscription de la protection de l'environnement dans l'article premier de la Constitution et celle de la notion d'écocide dans le Code civil. Trop ou pas assez de démocratie directe ?

Le tribunal suédois compétent en matière de questions environnementales a autorisé Preem, le premier groupe pétrolier du pays, à agrandir sa raffinerie à Lysekil, sur la côte occidentale de la Suède. Il est donc attendu que le gouvernement, dominé par les sociaux-démocrates, donne son feu vert au projet - en dépit des réserves du Parti de l'environnement - Les Verts, membre de la coalition. Une perspective qui déplaît à la presse suédoise.

Dans le monde entier, les populations sont victimes du coronavirus et des restrictions qu'il impose. Mais pour le climat, le confinement a des effets positifs : dans des métropoles d'Europe méridionale telles que Madrid ou Milan, la pollution due aux émissions d'oxydes d'azote a baissé de moitié. Cette différence est visible même depuis l'espace. Les médias se demandent si la pandémie peut avoir un impact positif durable sur l'environnement.

Du fait du radoucissement des hivers, il est de plus en plus rare que les Alpes soient naturellement couvertes de neige. Pour que les compétitions puissent avoir lieu, des pistes blanches entourées de vastes surfaces de glaise doivent être préparées artificiellement, au prix de gigantesques efforts. La presse du pays du ski par excellence, la Suisse, se demande si cette discipline est rendue obsolète par le changement climatique, voire s'il faut l'interdire.

Les feux qui dévastent le bush australien ont fait au moins 27 victimes humaines depuis octobre dernier et on évalue à plus d'un milliard le nombre d'animaux sauvages qui ont péri dans les flammes. Le Premier ministre australien, Scott Morrison, jusqu'ici fervent défenseur de l'industrie du charbon, s'est dit favorable à des mesures de restriction des émissions de CO2. Les éditorialistes s'interrogent sur les moyens d'éviter ce genre de catastrophes à l'avenir et l'influence que l'Europe peut exercer.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a présenté mercredi un train de mesures permettant à l'Europe d'atteindre la neutralité carbone d'ici 2050. A cette fin, l'Union est prête à débourser cent milliards d'euros d'ici 2030. Elle entend en outre imposer une taxe carbone sur les importations des productions non conformes aux normes de l'UE pour la protection du climat. Aux quatre coins de l'Europe, les éditorialistes font part de leurs craintes, très diverses.

La Commission européenne et les Etats membres de l'UE sont désormais tenus de rendre compte de l'impact climatique et environnemental de l'ensemble des décisions qu'ils prennent. C'est ce qui découle de "l'état d'urgence climatique" décrété jeudi à une large majorité par le Parlement européen. Des villes et des Etats avaient déjà pris, de manière unilatérale, cette initiative. Les journalistes ne sont pas emballés.

Avant la conférence mondiale sur le climat de Madrid, un nouveau rapport de l'ONU tire le signal d'alarme : les objectifs de l'accord de Paris sur le climat ne pourront être atteints que si, dans les dix prochaines années, on réduit annuellement les émissions de gaz à effet de serre de sept pour cent. Aucun des différents programmes climatiques nationaux n'est en mesure d'atteindre cet objectif pour l'heure, et les émissions de gaz à effet de serre ont même augmenté à l'échelle mondiale. Les éditorialistes appellent à la mobilisation.

Le mouvement Extinction Rebellion a annoncé deux semaines d'actions dans le monde entier. Par des actes de désobéissance civile, les militants écologistes cherchent à faire pression sur les gouvernements pour que ceux-ci s'impliquent davantage dans la lutte contre le réchauffement climatique. Une forme de contestation qui fait débat.

Lors de l'ouverture de la conférence de l'ONU sur le climat à New York, Greta Thunberg s'en est prise aux chefs d'Etat et de gouvernement mondiaux, leur reprochant d'avoir abandonné la jeune génération. "L'unique chose dont vous pouvez parler, c'est de l'argent et du conte de fée d'une croissance économique éternelle", a déploré la jeune militante. Les éditorialistes se penchent sur la symbolique que véhicule Greta Thunberg.

Dans un article sur le changement climatique publié dans l'hebdomadaire américain The New Yorker, l'auteur américain Jonathan Franzen crée la controverse. Jugeant le changement climatique irréversible, il appelle en effet l'humanité à l'accepter et à s'attacher à en limiter les effets.

Selon le mouvement Fridays for Future, plus de quatre millions de personnes dans plus de 160 pays ont suivi l'appel à la grève pour le climat, vendredi dernier. Elles ont exhorté la classe politique à respecter les objectifs des Accords de Paris. Greta Thunberg s'est jointe aux manifestants à New York, où le sommet de l'ONU sur le climat s'ouvre ce lundi. Les manifestants peuvent-ils inverser la vapeur ?

Face aux incendies les plus dévastateurs que l'Amazonie ait connus depuis des années, le gouvernement brésilien a interdit le défrichage par le feu en période de sécheresse. Auparavant, les Etats du G7 avaient proposé au Brésil une aide financière pour mieux maîtriser les feux de forêts. Bolsonaro a fait savoir qu'il conditionnait cette aide à des excuses de la part de Macron, qui l'avait qualifié de 'menteur', estimant qu'il n'avait pas honoré ses engagements en matière de protection de l'environnement.

Gabriela Firea, maire de Bucarest, entend prendre des mesures pour lutter contre la pollution atmosphérique dans la capitale. Elle envisage notamment de percevoir une redevance sur tous les véhicules circulant dans la ville - exception faite toutefois des habitants de la grande ville et de sa petite couronne. L'annonce suscite un écho mitigé dans la presse roumaine.

La militante écologiste suédoise Greta Thunberg traverse l'Atlantique à la voile, au départ de Plymouth, dans le sud de l'Angleterre. Après une traversée de deux semaines environ, elle entend atteindre New York où elle participera au sommet des Nations unies sur le climat, en septembre. La médiatisation du périple de la jeune fille de 16 ans est de plus en plus critiquée par les éditorialistes, qui croient dévoiler une armada de promoteurs et de profiteurs peu recommandables.

Selon des images satellite, la déforestation en Amazonie a touché cet été une surface quatre fois supérieure à celle des années précédentes. La forêt amazonienne produit un cinquième de l'oxygène dans le monde et est ainsi considérée comme le "poumon de la planète". 60 pour cent de sa superficie se trouve au Brésil, où le président Jair Bolsonaro encourage le déboisement. La presse européenne lance des appels pressants à agir.

Dans un rapport spécial, le groupe d'experts international sur l'évolution du climat (GIEC) voit la sécurité alimentaire compromise par les effets du réchauffement climatique. Il souligne la nécessité d'adopter des modes d'exploitation agricole et forestière radicalement différents. Face à ce rapport alarmant, les éditorialistes s'interrogent sur les moyens dont dispose l'Europe pour surmonter les obstacles dans la lutte contre le changement climatique.

En Allemagne, les experts agricoles du SPD et des Verts ainsi que la Société de protection des animaux ont préconisé une hausse de la TVA sur la viande, qui bénéficie actuellement d'un taux de 7 pour cent, contre 19 pour cent pour d'autres denrées alimentaires. Les chefs de file des partis et la ministre de l'Agriculture ont rejeté la proposition. Le débat fait toutefois son chemin dans la presse européenne.

La France a prévu d'introduire l'année prochaine une écotaxe sur les billets d'avion, allant de 1,50 euros à 18 euros selon la distance. Il semblerait que la Commission européenne étudie elle aussi différents moyens d'imposer plus lourdement le secteur aérien, notamment par le biais d'une taxe sur le kérosène. Des initiatives qui ne font pas l'unanimité parmi les observateurs.

Jeudi 25 juillet, Paris et beaucoup d'autres villes d'Europe ont pulvérisé leurs records de températures maximales depuis les relevés météorologiques. Dans ce contexte, les éditorialistes réfléchissent aux changements qui s'imposent dans la perception des militants de la cause climatique et des mesures dérangeantes de protection du climat.

Les chefs d'Etats et de gouvernements n'ont pas réussi à s'entendre sur l'objectif de neutralité climatique d'ici 2050 à cause du veto opposé par la Pologne, la Tchéquie, la Hongrie et l'Estonie. La 'volonté d'un grand nombre d'Etats d'atteindre cet objectif' a été ravalée à une simple note en bas de page. Colère des éditorialistes, qui ne croient pas que ce soit le fin mot de l'affaire.

La Finlande veut mettre les bouchées doubles en matière de protection du climat dans l'optique d'amener à zéro ses émissions de CO2 d'ici 2035. Helsinki n'énonce toutefois pas de mesures concrètes. La Grande-Bretagne envisage pour sa part un projet de loi qui n'en reste pas aux déclarations de principes : un catalogue de mesures visant à décarboniser complètement le pays d'ici 2050, du développement des énergies renouvelables à la reforestation en passant par un changement des habitudes alimentaires. Que faut-il ajouter à la liste ?

Un million d'espèces végétales et animales sont menacées d'extinction. En publiant lundi ce chiffre, le groupe d'experts de l'ONU sur la biodiversité (IPBES) a voulu souligner l'urgence qui ressort de son premier rapport mondial. Robert Watson, président de l'IPBES, a rappelé que l'homme mettait en danger son propre écosystème, indispensable à sa survie. Si les commentateurs évoquent les mesures pour enrayer la tendance, ils ne savent toutefois pas comment les implémenter.

Une équipe de chercheurs australiens a évalué et fait la synthèse de 73 études portant sur la perte de biodiversité au niveau planétaire et en arrive à une conclusion catastrophique : presque la moitié de toutes les espèces d'insectes est en recul, à un rythme tel que dans cent ans, les insectes pourraient avoir complètement disparu. L'agriculture intensive et l'urbanisation sont les principaux responsables pointés par les scientifiques. Comment réagir ?

Ce vendredi, le mouvement de protection du climat Fridays for Future est à l'aube d'une mobilisation record : dans plus de 1 000 villes dans presque 100 pays, les jeunes battent le pavé pour pousser le monde politique à agir contre le changement climatique. Si la presse européenne n'est pas avare d'éloges et d'encouragements, elle soulève aussi des questions critiques.

Le gouvernement autrichien avait décidé fin 2018 une interdiction des sacs en plastique. Il compte à présent engager avec le commerce les négociations sur la mise en œuvre de cette mesure. La ministre de l'environnement, Elisabeth Köstinger (ÖVP, conservateur), entend faire une croix définitive sur les déchets plastiques. Et d'affirmer qu'à elle seule, cette mesure devrait permettre d'éviter de 5 000 à 7 000 tonnes de déchets. Les commentateurs doutent toutefois de l'efficacité de l'interdiction.

L'UE a adopté une loi interdisant les plastiques à usage unique au plus tard en 2021. Les négociateurs de la Commission, du Parlement et du Conseil ont défini les modalités qui aboutiront à la disparition progressive des cotons-tiges, des assiettes et couverts jetables ou encore des pailles. Les éditorialistes saluent une avancée positive.

L'UE a décidé une nouvelle fois de réduire nettement d'ici 2030 les émissions de CO2 pour les véhicules neufs. A cette date, elles devront être réduites de 37,5 pour cent par rapport à 2021. Des plafonds critiqués par l'industrie automobile. Les hauts cris poussés par les constructeurs s'inscrivent dans la logique de leur travail de lobby, font valoir les commentateurs, réclamant une revalorisation des primes pour inciter à l'achat de véhicules plus respectueux du climat.

Lors du sommet de l'ONU sur le climat à Katowice, la communauté internationale a adopté plusieurs dispositifs afin de définir pour les différents pays les modalités de la réduction des émissions et des contrôles mutuels. Le but est la mise en œuvre des objectifs décidés il y a trois ans dans le cadre de l'accord de Paris. Le monde prend-il enfin au sérieux la protection climatique ?

A la conférence mondiale sur le climat qui se tient cette année à Katowice, 197 pays négocient les moyens d'arrêter le changement climatique, dans un contre-la-montre de plus en plus serré. Selon les estimations du Global Carbon Project, les émissions de CO2 dans le monde ont augmenté de 2,7 pour cent en 2018 par rapport à 2017 - soit la hausse la plus grande depuis sept ans. Qu'est-ce qui fait obstacle à la lutte contre le changement climatique ?

La nouvelle stratégie climatique de la Commission européenne vise à neutraliser l'empreinte carbone de l'UE d'ici 2050, notamment en se détournant du pétrole, du charbon et du gaz. A la veille du sommet sur le climat à Katowice, certains médias appellent l'UE et ses Etats membres à redoubler d'efforts pour préserver le climat, tandis que d'autres misent sur une prise de conscience en matière écologique.

Une pétition réclamant la suppression d'une taxe spéciale visant les véhicules diesel a réuni plus de 50 000 signatures en moins de 24 heures - soit le seuil nécessaire pour que le Parlement examine l'initiative citoyenne. L'action s'inscrit dans un contexte de hausse du prix du diesel, qui a rattrapé celui de l'essence dans de nombreuses stations-service. Les éditorialistes finlandais évoquent les avantages du diesel.

Pour freiner le changement climatique et limiter les émissions de substances polluantes, le gouvernement espagnol entend interdire, à compter de 2040, la vente de véhicules équipés de moteurs diesel, essence ou gaz. Leur circulation sera interdite en Espagne à compter de 2050. Un objectif trop ambitieux ?

Le Parlement européen a très largement approuvé mercredi l'interdiction d'une dizaine de produits plastique à usage unique. Pour la première fois, la présence de microparticules de plastique avait été décelée dans les selles humaines. Les chercheurs pensent qu'il n'existe plus sur la planète de zones non infestées par le plastique. Les éditorialistes relativisent toutefois la portée de ce texte.

Les ministres européens de l'Environnement ont trouvé un compromis sur les plafonds d'émissions de CO2 qui seront applicables aux véhicules neufs. D'ici 2030, ils devront baisser de 35 pour cent par rapport à 2021. Sourd à la réduction de 40 pour cent réclamée par le Parlement européen, le gouvernement allemand n'a pas voulu dépasser la barre des 30 pour cent. Certains commentateurs dénoncent un compromis trop édulcoré, d'autres s'interrogent sur la faisabilité de sa mise en œuvre.

Le groupe d'experts international sur l'évolution du climat (GIEC) est formel : le réchauffement climatique est plus rapide et ses conséquences plus graves que prévu. Il fait toutefois valoir qu'il est techniquement et économiquement faisable de remplir l'objectif d'un réchauffement ne dépassant pas 1,5 degré par rapport à l'époque préindustrielle. Les éditorialistes débattent de l'agenda à suivre.

Le Parlement européen veut durcir les normes d'émissions de CO2 résultant du trafic routier. A partir de 2030, les véhicules légers neufs devront rejeter dans l'atmosphère en moyenne 40 pour cent de CO2 de moins qu'en 2021. Prochaines étapes : les négociations avec la Commission et avec les Etats-membres. La décision du Parlement présente-t-elle un danger pour l'industrie automobile ?

Le ministre français de l'Environnement, Nicolas Hulot, a annoncé sa démission, mardi matin, lors de la matinale de France Inter. Une décision qu'il a motivée par l'isolement qu'il affirme éprouver au sein du gouvernement en matière de lutte pour la protection climatique. Une décision compréhensible, aux yeux des observateurs.

En Estonie, les apiculteurs tirent la sonnette d'alarme : de nombreuses colonies d'abeilles ont été décimées la semaine dernière. Selon l'enquête officielle menée dans le premier cas de mortalité, celle-ci serait due aux produits phytosanitaires épandus sur un champ de colza. Consternée, la presse estonienne met en cause la vie moderne, qui coupe l'homme de la nature.

Avec le One Planet Summit, le président français cherche à mobiliser pour le climat. Si l'on veut atteindre les objectifs climatiques décidés il y a deux ans à Paris lors de la COP21, il faut redoubler d'efforts, a déclaré Macron en présence de chefs d'Etats et d'investisseurs privés et institutionnels. La presse européenne est partagée entre scepticisme et enthousiasme.

En raison des "diesel gates" et des menaces d'interdiction dans plusieurs villes, les appels se multiplient en Europe pour que soit défini un plan de lutte contre la pollution atmosphérique et de promotion des véhicules propres. Les commentateurs évoquent plusieurs pistes.

Le cyclone tropical Irma a fait des ravages dans les Antilles et en Floride. Au moins 61 personnes ont perdu la vie. Les éditorialistes déplorent que certaines personnes persistent à nier la réalité du changement climatique, et critiquent les grandes promesses faites aux victimes de l'ouragan par certains politiques.

Les Etats de l'UE ne parviennent pas à s'entendre sur un prolongement de l'usage du glyphosate, herbicide soupçonné d’être cancérigène. Le temps presse, car l'autorisation du produit expire le 15 décembre. Les commentateurs appellent à prendre au sérieux la protection des consommateurs et à nommer sans tabous les avantages et les inconvénients d'une interdiction.

La Commission européenne a proposé un compromis pour amener les constructeurs automobiles à revoir à la baisse les émissions de dioxyde de carbone : renoncer à un quota obligatoire de voitures électriques et exiger en contrepartie une réduction de 30 pour cent des émissions polluantes d'ici 2030. Selon les médias, le lobby automobile et le gouvernement allemand ont exercé une forte pression sur les commissaires européens ces derniers jours, pour atténuer le durcissement de la réglementation. Levée de boucliers dans la presse.

La conférence de l'ONU sur le climat, qui a réuni près de 200 Etats, se termine ce vendredi à Bonn. Les désaccords ont notamment porté sur la forme que doit prendre l'aide aux pays plus pauvres par les pays industrialisés. Les commentateurs fustigent le manque de solidarité des pays riches et émettent des avis divergents sur la sortie du charbon préconisée par certains pays.

L'autorisation du glyphosate, herbicide controversé, vient d'être prolongée pour une durée supplémentaire de cinq ans dans l'UE. 18 pays sur 28 ont voté pour la prolongation de la licence, l'Allemagne ayant joué un rôle charnière dans l'issue de ce vote sur lequel elle s'était abstenue jusqu'à présent. Si certains commentateurs expriment leur colère à l'endroit du processus qui a abouti à la décision, d'autres en relativisent la portée.

La formation de nappes de déchets plastique dans les océans et la décision de la Chine de stopper les importations de déchets, en vigueur depuis le début de l'année, poussent la Commission européenne à envisager de nouvelles mesures, comme la possible adoption d'une taxe pour réduire l'omniprésence du plastique. Une proposition qui ne fait toutefois pas l'unanimité.

De plus en plus de pays européens appellent à une interdiction des microparticules de plastique dans les produits cosmétiques. Pour les médias finlandais, une interdiction générale présenterait des avantages pour l'environnement et la santé, mais elle serait aussi un créneau économique intéressant.

Trois pesticides néonicotinoïdes ne pourront plus être utilisés dans l'agriculture en plein champ, et ce dans toute l'Europe. Les Etats membres de l'UE se sont prononcés à une majorité pour l'interdiction de ces substances chimiques nocives, notamment responsable de la disparition des abeilles. Cette décision sera-telle suffisants pour assurer la survie des abeilles ?

La Commission européenne déclare la guerre aux déchets plastiques. Elle propose de bannir les produits jetables pour lesquels il existe des alternatives en d'autres matériaux : couverts, assiettes et pailles en plastique, ou encore coton-tiges. Le projet prévoit un retraitement des déchets par les producteurs d'objets plastiques ainsi qu'une intensification du recyclage. Pour la presse, l'initiative va dans le bon sens, mais reste insuffisante.

Quelques jours après le retrait américain de l'accord de Paris sur le climat, la première conférence de l'ONU sur les océans a débuté à New York. La presse européenne se penche sur les opportunités qu'offre cette conférence, mais revient aussi sur les lacunes de l'accord de Paris.

En Suède, la coalition socialiste-verte au pouvoir entend adopter une taxe sur les billets d'avion qui sera appliquée graduellement. Des vacances en Thaïlande seraient ainsi surtaxées de 40 euros, un vol vers Londres de huit euros environ. Cette mesure visant à inciter les consommateurs à privilégier des moyens de transport moins nocifs pour le climat ne fait pas l'unanimité dans la presse suédoise.

Les uns après les autres, les pays européens veulent se débarrasser des moteurs diesel et essence : Paris, Madrid, Athènes et Helsinki veulent s'en affranchir d'ici 2025, tandis que Londres étudie une interdiction de leur production à compter de 2040. En Allemagne, le scandale des ententes illicites entre constructeurs automobiles a relancé le débat. Invoquant différents arguments, les commentateurs rejettent toutefois l'idée d'une interdiction.

Le gouvernement français entend ancrer dans la loi la responsabilité des entreprises envers la société et l'environnement. Il s'agit d'une idée formulée par Emmanuel Macron lors de sa campagne présidentielle, dans le but de réformer la nature de l'entreprise. La législation est-elle cependant le moyen idoine pour atteindre cet objectif ?

Bruxelles a avalisé le projet de rachat de Monsanto par Bayer. La fusion entre le groupe agrochimique Bayer et son concurrent américain Monsanto a été autorisée, à un certain nombre de conditions. La transaction doit encore obtenir la bénédiction des gardiens de la compétitivité américains. Levée de bouclier chez les militants écologistes et dans la presse.