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  Elections européennes 2019

  35 Débats

Il y a d'abord eu les "spitzenkandidaten" mis en avant pour la présidence de la Commission et un taux de participation historique. Puis le tour de force et les désaccords entre chefs d'Etat et de gouvernement, qui ont jeté aux oubliettes le système des têtes de liste. Enfin, l'élection sur le fil d'Ursula von der Leyen. Face à cette évolution, certains chroniqueurs estiment qu'une réforme s'impose.

Par une courte majorité de 383 voix seulement (sur 751 députés), le Parlement européen a élu Ursula von der Leyen nouvelle présidente de la Commission européenne. Les chefs de gouvernement ayant écarté les têtes de liste initialement destinées à cette fonction suprême de l'UE, il faut croire que beaucoup d'eurodéputés, froissés, n'ont accordé leur soutien à la candidate allemande qu'au dernier moment. Les éditorialistes formulent clairement ce qu'ils attendent de von der Leyen.

Avant le vote - qui s'annonce serré - au Parlement européen mardi soir sur la candidature d'Ursula von der Leyen à la présidence de la Commission, l'Allemande a tenté de gagner les eurodéputés à sa cause dans un discours devant l’hémicycle. Elle s'est surtout attardée sur la protection du climat, le salaire minimum et l'immigration. Les parlementaires doivent-ils l'adouber à la plus haute fonction de l'UE ?

On cherchera en vain des politiques des PECO parmi les nouveaux hauts responsables de l'UE. Tout au long des négociations, les quatre pays du groupe de Visegrád se sont attachés à faire barrage à Frans Timmermans, pressenti pour présider la Commission. Ce dernier était en effet favorable au lancement de la procédure de l'article 7 contre la Pologne et la Hongrie. Si certains éditorialistes critiquent la domination de l'Europe de l'Ouest, d'autres fustigent la posture destructrice des PECO.

Les chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE se sont mis d'accord sur l'attribution des postes clés de l'UE. L'Allemande Ursula von der Leyen a été nommée présidente de la Commission, le Premier ministre belge, Charles Michel, président du Conseil européen, la directrice du FMI, Christine Lagarde, présidente de la BCE et le diplomate espagnol Josep Borrell nouveau chef de la diplomatie européenne. Les éditorialistes du continent évaluent ces nominations, fruit de négociations difficiles.

Le groupe d'extrême droite Identité et Démocratie (ID) a vu le jour la semaine passée au Parlement européen. Dirigé par Marco Zanni, politique italien de La Ligue, ce groupe rassemble 73 des 751 sièges que compte le Parlement. On est loin de la grande fusion des forces anti-européenes annoncée pendant sa campagne par Matteo Salvini, chef de La Ligue, comme le soulignent les éditorialistes.

Depuis dimanche, les chefs d'Etat et de gouvernement ont entamé un marathon de négociations pour régler la question de l'attribution des postes à haute responsabilité de l'UE. La nomination du social-démocrate Jens Timmermans semblait à portée de main, mais l'Italie et les Etats de Visegrád ont fini par s'y opposer. Une solution se profilera-t-elle ce mardi ? Rien n'est moins sûr. Les éditorialistes s'inquiètent de l'impact sur l'image de l'UE de ces nominations qui traînent en longueur.

Les partis affiliés au Parti socialiste européen (PSE) ont essuyé de cuisants revers dans de nombreux pays. Leur groupe au Parlement européen (S&D) a perdu 34 sièges. Les socialistes n'ont dominé le scrutin qu'en Espagne et au Portugal. Les députés espagnols du PSOE constitueront dorénavant la fraction la plus importante du groupe socialiste européen. Les commentateurs tentent de comprendre leur réussite, ainsi que la déconfiture de leurs confrères en Europe.

Le PiS, parti national-conservateur au pouvoir, sort vainqueur des européennes en Pologne. Selon les estimations provisoires, il aurait obtenu plus de 42 pour cent des voix, devant l'alliance d'opposition "Coalition européenne", qui n'a recueilli qu'environ 39 pour cent des suffrages. Les médias polonais commentent ces résultats dans la perspective des législatives d'automne.

En France, le parti d'extrême-droite de Marine Le Pen a devancé de justesse la liste du président Macron aux européennes. Auparavant, il avait promis de tout mettre en œuvre pour faire barrage au Rassemblement National (RN). Quels enseignements tirer de ce résultat ? Les avis divergent.

Les résultats des élections européennes, très disparates en fonction des pays, délivrent néanmoins des enseignements généraux : les rangs des groupes conservateurs et sociaux-démocrates se dégarnissent, tandis que les libéraux et les écologistes progressent, de même que les partis de la mouvance eurosceptique à nationaliste. Un tableau dont s'inquiètent les éditorialistes, pour des raisons différentes toutefois.

Au Parlement européen, le groupe des Verts passe de la sixième à la quatrième place en termes d'effectif. Il comptera probablement 69 sièges, soit 17 de plus qu'au cours de la précédente législature. Environ un tiers des électeurs de moins de 30 ans a voté écologiste. Les chroniqueurs tablent sur un ascendant croissant des partis écologistes dans un proche avenir.

Les européennes se poursuivent ce vendredi, avec l'ouverture des bureaux de vote en Tchéquie et en Irlande. Depuis des semaines, les médias couvrent un scrutin considéré comme décisif pour l'avenir de l'Europe. Depuis le coup d'envoi du marathon électoral qui durera jusqu'à dimanche soir, les journalistes expliquent les priorités des 418 millions d'inscrits - et les réalités à prendre en compte en déposant le bulletin dans l'urne.

Le scrutin des européennes débute ce jeudi en Grande-Bretagne et aux Pays-Bas. Si l'on en croit une étude réalisée par le think-tank European Council on Foreign Relations, le vote des citoyens de l'UE cette semaine ne sera pas déterminé par la question de l'immigration. Selon les auteurs de l'étude, les électeurs sont avant tout préoccupés par l'économie et l'essor du nationalisme. Les éditorialistes s'étonnent de l'absence dans le débat électoral de thèmes fondamentaux.

Une dizaine de représentants de partis d'extrême droite de toute l'Europe se sont réunis ce week-end à Milan. Des milliers de personnes ont répondu à l'appel du leader de la Ligue, Matteo Salvini, mais des contre-manifestations ont également eu lieu. Salvini entend créer un nouveau groupe nationaliste au Parlement européen, l'Alliance européenne des peuples et des nations. Un tel groupe peut-il être viable ?

En participant aux européennes la semaine prochaine, les citoyens peuvent jouer un rôle déterminant pour l'avenir de l'UE : soutenir des forces pro-européennes qui misent sur la coopération ou celles qui veulent démanteler l'Europe. Les médias européens discutent dans quelle mesure une intensification des liens intracommunautaires pourrait être un gain pour les Européens.

Les eurodéputés - qui seront renouvelés cette année entre le 23 et le 26 mai - sont, conjointement avec le Conseil de l'UE, responsables du législatif dans l'Union. Mais seule la Commission peut adopter des propositions de loi. Les critiques déplorent ainsi un déficit démocratique et appellent de leur vœux un renforcement des compétences du Parlement. Les éditorialistes attirent aussi l'attention sur ce qu'ils jugent être des anomalies des institutions européennes.

"Renaissance", la liste de La République en Marche (LREM) présente ce jeudi son programme pour les européennes. Si la politique environnementale n'était pas une priorité du gouvernement jusque-là, une place de choix lui revient dans son programme de campagne. LREM semble aussi vouloir assouplir ses positions sur la question de l'immigration. Les éditorialistes sont sceptiques quant à la crédibilité de ce changement de cap.

Les européennes définiront la direction fondamentale que prendra l'UE : vers un resserrement des liens qui l'unissent ou une dissolution sous l'effet de forces centrifuges ? Les sondages prédisent une forte progression des populistes de droite qui, s'ils formaient un groupe, pourraient devenir la seconde force au Parlement. Plusieurs éditorialistes doutent cependant de leur capacité à réaliser leurs desseins.

La Ligue et le M5S, les deux partis composant le gouvernement italien, sont en désaccord sur le sort devant être réservé à un secrétaire d'Etat aux Transports accusé de corruption. Le M5S réclame la démission du politique de La Ligue ; le cabinet devra prendre une décision ce mercredi. Les commentateurs sont unanimes pour dire que l'affaire n'est qu'un prétexte pour les deux formations à se chercher noise dans une logique électorale.

Le Premier ministre hongrois, Viktor Orbán, a retiré son soutien à la tête de liste du PPE aux élections européennes, Manfred Weber, invoquant une déclaration de Weber selon laquelle celui-ci assurait ne pas vouloir être élu président de la Commission avec les voix du Fidesz, le parti d'Orbán. Les chroniqueurs y voient le signe d'une rupture définitive avec le PPE et s'interrogent sur l'avenir des deux responsables politiques.

Le ministre de l'Intérieur italien, Matteo Salvini, entend rassembler l'extrême droite européenne au sein d'un seul groupe au Parlement européen au lendemain des européennes. Il a présenté lundi à Milan l'Alliance des peuples et des nations, flanqué des présidents de l'AfD, du parti Les Finlandais et du Parti populaire danois. Les commentateurs ont quelques doutes sur les perspectives de réussite de l'entreprise.

400 millions de citoyens de l'UE sont appelés aux urnes le 26 mai. La participation ne devrait toutefois pas être très élevée. Lors des dernières élections, la participation moyenne avait été de 42,61 pour cent, loin du niveau de 1979, date de l'élection du tout premier Parlement européen. Les chroniqueurs s'interrogent sur les causes de ce désamour et rendent hommage aux candidats, qui ont le courage de se lancer dans la course.

Tout semble indiquer qu'il y aura bel et bien un divorce entre le Parti populaire européen (PPE) et le Fidesz de Viktor Orbán. Le Premier ministre hongrois refuse de s'excuser pour ses propos europhobes et sa campagne d'affichage hostile à Bruxelles, comme le président du groupe Manfred Weber l'avait pourtant exhorté à le faire. Les publicistes hongrois débattent de la question.

Dans son appel à une "renaissance européenne", Emmanuel Macron préconise une intensification de la coopération entre les Etats membres en matière de sécurité, de commerce et de social. Sa tribune a été diffusée dans de grands quotidiens des 28 pays membres. Réactions - positives et négatives - des éditorialistes européens.

30 écrivains de toute l'Europe ont signé un texte qui appelle à faire front contre le populisme qui menace le Vieux-Continent. Ils craignent que le scrutin des européennes ne devienne un scénario catastrophe en l'absence de mobilisation démocratique. Nous relayons un extrait de ce manifeste et des commentaires qu'il a déjà suscités.

Près de cinq mois avant les européennes, les observateurs s'attendent à des pertes considérables pour les familles politiques traditionnelles. Si les libéraux et les Verts devraient progresser, conservateurs et sociaux-démocrates sont menacés par l'essor de l'extrême droite. Quelle sera la politique européenne de demain ? Les chroniqueurs sont divisés.

Deux grands partis de l'extrême droite européenne, La Lega en Italie et le Rassemblement national en France, ont donné le coup d'envoi de la campagne pour les européennes qu'ils entendent mener ensemble. A Rome, Matteo Salvini et Marine Le Pen ont déclaré vouloir instaurer une "Europe des nations" au lendemain des élections de mai. Certains éditorialistes sonnent d'ores et déjà le glas de l'UE. D'autres estiment en revanche que les vaines promesses des populistes de droite n'ont aucune chance d'aboutir.

Les commentateurs écrivent depuis longtemps déjà que l'Europe jouera son avenir aux prochaines élections de mai. D'autant plus que les populistes de droite veulent forger des alliances et que le militant d'extrême droite Steve Bannon entend jouer les trouble-fêtes avec son "Mouvement". Les chroniqueurs se penchent sur les causes du populisme et ses chances de succès.

L'ex-conseiller de Donald Trump, Steve Bannon, entend passer les prochains mois en Europe afin d'aider les partis de droite et d'extrême droite dans leur campagne pour les européennes. C'est l'annonce qu'il a faite lors de son intervention au congrès du parti nationaliste Fratelli d'Italia, à Rome. Le président tchèque Miloš Zeman l'a reçu dimanche. Pour les chroniqueurs, qui aspirent par ailleurs à refonder le projet européen, l'union des extrêmes droites européennes est une chimère.

Après la pause estivale, la vie politique reprend dans l'UE sous le signe des européennes de mai 2019. Les tractations autour de l'attribution des postes clés de l'UE a commencé, tandis que le président de la Commission, Jean-Claude Juncker, poursuit la procédure de suppression du changement d'heure dans l'Union. Deux camps distincts se mettent en ordre de marche, selon les éditorialistes.

Le CSU Manfred Weber a annoncé qu'il serait candidat à la succession de Jean-Claude Juncker à la présidence de la Commission. On saura le 8 novembre si le PPE décide officiellement de faire de son chef de file sa tête de liste aux élections européennes. Les médias passent en revue les avantages et les inconvénients d'une présidence Weber.

L'ensemble de l'Europe pose les jalons des élections européennes 2019 et désigne ses candidats. La peur de voir les votes en faveur des partis illibéraux croître de manière exponentielle gagne du terrain, avant même que le partisan américain de l'extrême droite Steve Bannon a annoncé son soutien aux populistes de droite européens. Les journalistes débattent des mesures qui pourraient être prises pour contrer ce phénomène.

Faire de l'immigration la problématique des élections européennes et se débarrasser des représentants de "l'élite soixante-huitarde" : telles sont les requêtes formulées par Viktor Orbán lors de Tusványos, le festival annuel de la minorité hongroise de Roumanie. Faut-il prendre le Premier ministre hongrois au sérieux ? Rien n'est moins sûr, selon les chroniqueurs.

Steve Bannon, militant d'extrême droite et ex-conseiller stratégique du président Donald Trump, entend soutenir les populistes de droite en Europe, par le biais de sa fondation, The Movement. Selon les médias, il entend ainsi mener une 'révolte populiste de droite' avant les européennes de 2019. Son projet est-il dangereux pour l'Europe ?