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  Nord Stream 2

  12 Débats

La mise en service du gazoduc de la Baltique Nord Stream 2, qui a été achevé en septembre, prend du retard. L'Agence allemande des réseaux a provisoirement suspendu la procédure de certification, jugeant que celle-ci "n'est possible que si [l'opérateur] est organisé sous une forme juridique de droit allemand". Simple formalité ou amorce d'un revirement de Berlin ? La presse est divisée.

Berlin et Washington ont trouvé un terrain d'entente, mettant fin au litige qui les opposait sur le projet Nord Stream 2. Les Etats-Unis retirent toutes les sanctions prises en raison du gazoduc. En contrepartie, l'Allemagne s'est engagée à promouvoir des projets d'énergie verte visant à émanciper l'Ukraine de la dépendance au gaz russe. Dans l'ensemble, les éditorialistes estiment que ce n'est pas une bonne solution pour l'Europe.

Joe Biden a provisoirement renoncé à sanctionner la société exploitante du projet Nord Stream 2. Il a motivé cette décision par des intérêts nationaux supérieurs, dont les liens avec l'Allemagne. A partir de cet été, le gazoduc controversé devra approvisionner l'Allemagne en gaz russe. Mais les observateurs n'excluent pas un revirement de dernière minute.

Après l'arrestation de l'opposant russe Alexeï Navalny, le Parlement européen a demandé la suspension du projet de gazoduc germano-russe en construction, Nord Stream 2. L'UE doit empêcher l'achèvement des travaux sans plus tarder, peut-on lire dans sa décision de jeudi. Les chroniqueurs appellent eux aussi à durcir les sanctions contre la Russie.

Nord Stream 2 résume mieux que tout autre dossier le conflit qui oppose la politique énergétique de l'Allemagne à sa politique extérieure : un accès direct au gaz russe d'un côté, le mécontentement d'importants partenaires européens et américains de l'autre. Si la politique énergétique a été prioritaire jusqu'ici, l'affaire Navalny rebat les cartes comme jamais auparavant.

Les Etats-Unis ont adoptés des sanctions visant à entraver le chantier du gazoduc Nord Stream 2. Les entreprises impliquées dans la construction des derniers kilomètres du gazoduc dans la Baltique à l'aide de bâtiments spéciaux sont menacées de sanctions, notamment des interdictions d'entrée sur le territoire américain pour leur PDG ou le blocage de transactions financières. Une tentative déloyale d'évincer un concurrent sur le marché mondial du gaz ?

Après de longs atermoiements, le Danemark est finalement devenu le dernier pays de la région concernée à donner son feu vert à Nord Stream 2, le projet de gazoduc controversé qui doit relier la Russie à l'Allemagne. Les 147 kilomètres manquants pourront donc être achevés d'ici la fin de l'année. Les commentateurs ont beaucoup de réserves.

L'Allemagne a empêché l'amendement de la directive européenne sur le gaz qui aurait pu arrêter la construction du gazoduc Nord Stream 2. Paris avait réclamé un durcissement des règles et poussé Berlin à engager des négociations sur un compromis, prévoyant un nouveau cahier des charges. Eclairage sur les manœuvres de Berlin et Moscou.

L'ambassadeur américain à Berlin Richard Grenell a menacé de sanctions les entreprises allemandes qui ne renonceraient pas à leur participation au gazoduc Nord Stream 2, qui doit relier la Russie à l'Allemagne. Faut-il y voir une immixtion présomptueuse, un acte de désespoir ou une déclaration qui pourrait changer la donne ?

Washington entend s'opposer au projet Nord Stream 2. D'après certains observateurs, les autorités américaines envisageraient des sanctions contre les entreprises qui participent à la construction du gazoduc devant relier la Russie à l'Allemagne. Si certains chroniqueurs y voient une tentative de Trump d'influer sur la politique énergétique européenne, d'autres ne sont pas opposés à l'initiative.

La commune de Karlshamn, en Suède méridionale, a mis son port à disposition pour la construction du projet controversé de gazoduc Nord Stream 2. Cette conduite est censée acheminer le gaz russe vers l’Allemagne à partir de fin 2019. Si le gouvernement suédois a fait part de son mécontentement, invoquant les risques pour la sécurité du pays, Karlshamn table sur des recettes de plusieurs millions et la création d’emplois. Stockholm aurait-elle dû empêcher l’initiative de la ville portuaire ?