(© picture-alliance/Vincenzo Livieri)

  Navalny contre Poutine

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Il n'y a plus eu de signe de vie d'Alexeï Navalny, le prisonnier le plus connu de Russie, depuis plus de deux semaines. Ses soutiens vont jusqu'à offrir une récompense pour tout renseignement sur le sort de l'opposant à Poutine. Les autorités ne laissent filtrer aucun indice, ce qui laisse libre cours à toutes les rumeurs : il pourrait être malade, en cours de transfert vers un autre camp, ou un échange de prisonnier pourrait être à l'étude.

Un tribunal russe a prononcé vendredi une nouvelle peine de prison à l'encontre de l'opposant politique Alexeï Navalny. L'homme de 47 ans, déjà emprisonné depuis deux ans, est ainsi condamné à un total de 19 ans de prison pour extrémisme présumé. Les commentateurs font la lumière sur les motifs et les objectifs de ce jugement.

L'opposant russe Alexeï Navalny, déjà prisonnier dans un camp pénitentiaire russe, a à nouveau été condamné par un tribunal russe à neuf ans de détention avec un régime encore plus sévère. Les éditorialistes condamnent la décision et lancent un appel à la solidarité.

De nouvelles poursuites viennent d'être engagées à l'encontre de l'opposant russe Alexeï Navalny. Il a été mis en accusation pour fondation d'une organisation violant les droits civiques. Si cette loi initialement prévue pour combattre les sectes était appliquée à son cas, il encourrait une peine de prison de trois ans de plus. En début d'année, Navalny avait déjà été condamné à plusieurs années de camp de détention, jusqu'à l'été 2023.

Le mouvement d'Alexeï Navalny en Russie a dû suspendre toute activité officielle. Sur demande du Parquet, un tribunal moscovite a frappé d'interdiction, à titre préventif, le Fonds de lutte contre la corruption (FBK). Les différents QG de son bras politique ont été directement interdits par le Parquet. Selon des accusatoins encore non divulguées, les deux organisations vont être déclarées extrémistes et, à ce titre, interdites. Stupéfaction dans les médias, en Russie et ailleurs.

Des dizaines de milliers de personnes ont défilé en Russie mercredi pour témoigner leur solidarité avec l'opposant Alexeï Navalny, incarcéré et gravement malade. Selon les informations de l'organisation Human Rights Watch, la répression des manifestants aurait été moins violente qu'à l'accoutumée. Les commentateurs s'interrogent sur l'avenir des manifestations pro-Navalny, qu'ils jugent compromis.

Alexeï Navalny, opposant politique de Vladimir Poutine, a entamé une grève de la faim pour protester contre le manque de soins médicaux lors de sa détention. Selon ses déclarations et celles de ses proches, son état de santé ne cesse de se dégrader : il souffre de toux, de fièvres et d'une perte de sensibilité dans les bras et les jambes. Les chroniqueurs craignent que le vie de l'opposant ne tienne plus qu'à un fil.

L'état de santé d'Alexeï Navalny se serait rapidement dégradé depuis son incarcération. Il se plaint de douleurs au dos et d'une paralysie partielle de la jambe, mais ne bénéficie pas de soins médicaux dignes de ce nom. En raison d'un prétendu "risque d'évasion", il est tiré de son sommeil chaque heure de la nuit par les gardes. Les commentateurs accusent le Kremlin de pratiquer une torture qui ne dit pas son nom et auscultent ce qu'il cherche à en tirer.

L'organisation de défense des droits de l'homme Amnesty International ne considère plus Alexandre Navalny, farouche opposant à Poutine, comme 'prisonnier politique non-violent'. Elle appuie sa révision sur des plaintes déposées contre des déclarations à caractère discriminatoire faites par Navalny il y a plus de dix ans envers les migrants et un certain nombre de régions et de pays, et dont il ne s'est jamais distancé depuis. A qui cette réévaluation d'Amnesty nuit-elle ?

En raison de la répression dont est victime l'opposant Alexeï Navalny, les ministres européens des Affaires étrangères sont convenus de nouvelles sanctions contre la Russie. Dans les prochaines semaines, les individus responsables de l'arrestation de Navalny verront leurs avoirs gelés et seront interdits d'entrée sur le territoire de l'UE.

Alexeï Navalny a été condamné à une peine de deux ans et huit mois de camp de travail. Un tribunal moscovite a transformé une peine avec sursis remontant à 2014 en une peine de prison. En 2017 déjà, la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) avait qualifié le procès d'arbitraire. La presse européenne voit la Russie de plus en plus isolée après une sentence qu'elle juge clairement politique, et elle s'interroge sur les moyens de soutenir la cause de Navalny.

Pour le deuxième week-end d'affilée, des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans les rues pour dénoncer l'incarcération de Navalny, la corruption et les lacunes de l'Etat de droit en Russie. Les forces de l'ordre ont réprimé les manifestations, souvent dans la violence, et il y a eu plus de 5 000 arrestations. Si certains commentateurs estiment que la contestation va lentement s'étioler, d'autres estiment que le vent de la fronde qui s'est levé n'est pas prêt de retomber de sitôt.

L'affaire du "palais de Poutine" continue de poursuivre le président russe. La semaine passée, l'équipe de Navalny avait publié une vaste documentation sur une résidence au luxe ostentatoire sur les rives de la mer Noire. Après un mouvement de manifestations d'ampleur nationale, Poutine a pris la parole sur ce palais, dans le cadre d'une visioconférence en direct avec des étudiants choisis sur le volet. Il n'a toutefois pas su convaincre les journalistes, qui se gaussent de son intervention.