USA-Ukraine : un partenariat solide ?

Lors de la visite de Wolodymyr Zelensky aux Etats-Unis mercredi, Joe Biden a promis à l'Ukraine des aides militaires d'un montant de 60 millions de dollars pour faire face à la Russie. Dans leur déclaration finale, les deux présidents ont qualifié le gazoduc Nord Stream 2 de 'menace pour la sécurité énergétique de l'Europe'. Biden a toutefois jugé irréaliste de réclamer un arrêt des travaux. La presse ukrainienne estime que Zelensky a toutes les raisons d'être satisfait de sa visite.

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NV (UA) /

Un bilan globalement positif

Les résultats de la rencontre sont tout à fait honorables, écrit le politologue Wolodymyr Fessenko sur NV :

«La déclaration commune constitue un agenda politique sur le développement futur de la coopération bilatérale. ... Un cadre général qui demande à être étoffé de mesures plus concrètes. ... Selon les informations dont je dispose, pas même l'entourage du président ne s'attendait réellement à ce que Biden revoie sa position sur Nord Stream 2. Soyons réalistes. Il faudrait être bien naïf et ne rien comprendre à la politique pour croire que Biden, après avoir adopté une position commune avec Merkel sur Nord Stream 2, change d'avis deux mois plus tard après la visite de Zelensky. C'est pourquoi il n'y a pas lieu de parler d'une défaite.»

24tv.ua (UA) /

Washington prend ses distances sur les accords de Minsk

Les accords de Minsk, censés pacifier le conflit dans le Donbass, ne font plus consensus en Ukraine. 24tv.ua cite un représentant ukrainien ayant participé aux négociations, et selon lequel les Etats-Unis reviendraient à présent sur le compromis d'alors :

«'La déclaration commune ne fait aucune mention des accords de Minsk. Pas une seule référence. Et ce, bien qu'il existe autour de Biden un groupe qui souhaite normaliser les relations avec la Russie', a fait savoir Oleksij Arestowytch. Il en est convaincu : que le gouvernement américain raye le processus de Minsk de son agenda constitue pour Vladimir Poutine une cuisante défaite. En amont de la rencontre entre Biden et Poutine, Lavrov avait déclaré : Nous ne tolérerons jamais que l'on détache l'Ukraine de l'hameçon des accords de Minsk. ... Eh bien il n'y a plus d'hameçon maintenant.»