Recep Tayyip Erdoğan et Kemal Kılıçdaroğlu. (© picture-alliance/AA / Mahmut Serdar Alakus)

  Elections turques de 2023

  14 Débats

Le président turc Recep Tayyip Erdoğan a entamé son troisième mandat consécutif en prêtant serment devant le parlement et en présentant son nouveau cabinet. Lors du second tour des élections le 28 mai dernier, il s'est imposé avec 52,2 pour cent des voix face au leader de l'opposition Kemal Kılıçdaroğlu (47,8 pour cent). La presse européenne se demande ce que cette victoire implique pour l'avenir - notamment pour celui de l'OTAN.

Aucun des candidats en lice n'ayant obtenu la majorité absolue au premier tour de la présidentielle turque, un second tour départira les concurrents le 28 mai. Au premier tour, le président sortant Tayyip Erdoğan (49,5 pour cent) devançait nettement le chef de l'opposition Kemal Kılıçdaroğlu (44,9 pour cent). Le candidat ultranationaliste Sinan Oğan (5,2 pour cent) a appelé ses électeurs à voter pour Erdoğan. La presse européenne voit fondre ses espoirs d'un changement de majorité en Turquie.

Deux jours avant les élections présidentielles et législatives turques de dimanche, la course reste très serrée entre le président sortant Recep Tayyip Erdoğan, au pouvoir depuis vingt ans, et son rival Kemal Kılıçdaroğlu. Les chroniqueurs s'interrogent sur les répercussions qu'aurait sur l'Europe une victoire dans les urnes de l'alliance d'opposition face à Erdoğan et son AKP.

A l'approche des élections présidentielle et législatives du 14 mai en Turquie, un coude-à-coude se profile entre le chef du CHP, Kemal Kılıçdaroğlu, candidat désigné par l'alliance d'opposition ayant de grandes chances de l'emporter, et le président de longue date Recep Tayyip Erdoğan et son AKP. Un duel que les éditorialistes suivent avec intérêt.

Il s'agit d'un scrutin pas comme les autres : le 14 mai prochain, la Turquie élira un nouveau Parlement et un nouveau président. Dans les sondages, le chef de file du CHP, Kemal Kılıçdaroğlu, est au coude à coude avec Recep Tayyip Erdoğan. La presse européenne se demande qui de l'alliance d'opposition ou de l'AKP remportera le scrutin.

Une photo du candidat d'opposition Kemal Kılıçdaroğlu, qui semble le montrer se tenir en chaussures sur un tapis de prière, est devenue virale en Turquie le week-end dernier. En signe de respect, les musulmans doivent en effet retirer leurs chaussures lorsqu'ils entrent dans une mosquée ou se tiennent sur un tapis de prière. Les médias pro-Erdoğan n'ont pas manqué de monter l'affaire en épingle. Véritable faux-pas politique ou bronca inutile ?

A quelques semaines des élections présidentielles qui auront lieu le 14 mai prochain en Turquie, le parti pro-kurde HDP renonce à envoyer un candidat en lice. Sans que cela ait été explicitement déclaré, ceci est interprété comme un soutien à l'alliance d'opposition et à son candidat, Kemal Kılıçdaroğlu. Réactions divergentes dans la presse nationale.

L''alliance de la nation', alliance d'opposition autour du président du CHP, Kemal Kılıçdaroğlu, est en tête des sondages pour les élections présidentielles qui doivent se tenir le 14 mai, loin devant l'alliance électorale de l'AKP d'Erdoğan. En vue d'élargir sa base électorale, l'AKP mène actuellement des négociations avec Hüdapar, formation proche du Hezbollah, ainsi qu'avec le Yeniden Refah Partisi, de sensibilité islamiste. Kılıçdaroğlu, de son côté, courtise l'électorat conservateur. Des rapprochements de circonstances que critiquent les commentateurs.

Incapable de s'entendre sur un candidat commun, l'alliance d'opposition turque a volé en éclats vendredi, deux mois et demi avant la présidentielle. Cinq partis avaient opté pour le chef de file du CHP, Kemal Kılıçdaroğlu. La présidente du parti Iyi, Meral Akşener, estime pour sa part qu'il n'est pas la bonne personne, lui préférant le maire d'Istanbul ou celui d'Ankara, également membres du CHP. Une querelle que déplorent les chroniqueurs, pour des raisons diverses.

L'alliance de six partis, qui entend se présenter contre Recep Tayyip Erdoğan à la présidentielle en mai, a présenté son programme. Son objectif premier est de mettre fin au présidentialisme et de rétablir le système parlementaire. Ainsi, le président se verrait attribuer un seul mandat n'excédant pas sept ans, un droit de veto plus limité au Parlement et il ne pourrait plus promulguer de lois. Les médias portent un regard contrasté sur cette actualité.

Les élections présidentielle et législatives, initialement prévues pour le mois de juin en Turquie, ont finalement été avancées au 14 mai. C'est ce qu'a annoncé Tayyip Erdoğan, qui dirige le pays depuis 2003 - en tant que Premier ministre jusqu'à 2014, et en tant que président depuis. La constitutionnalité de sa candidature est néanmoins contestée. L'opposition, formée d'une alliance de six partis, a des chances de victoire.

Les scrutins législatifs et présidentiels devraient avoir lieu au plus tard en juin en Turquie. Le président Erdoğan affrontera une alliance formée de six partis, qui entend réduire les pouvoirs du président. L'alliance n'a pas encore nommé son candidat. La presse du pays commente les derniers développements.

En Turquie, l'alliance d'opposition, composée de six partis réunis autour du CHP kémaliste, a présenté lundi un projet de loi visant à modifier la Constitution turque. Sa clé de voûte est un retour au parlementarisme, soit l'abandon du régime présidentiel en vigueur depuis 2018, qui concentre le pouvoir dans les mains du président Erdoğan. Les médias d'opposition évaluent cette démarche.