En dépit d'une interdiction de rassemblement, des milliers de personnes se sont à nouveau rassemblées jeudi à Istanbul pour protester contre l'arrestation du maire de la métropole, Ekrem Imamoğlu, et contre l'annulation de son diplôme universitaire – nécessaire pour se présenter à la présidentielle. Elles y voient une tentative du président, Tayyip Erdoğan, de neutraliser son rival politique le plus dangereux. Dimanche, le parti d'opposition CHP entend néanmoins nommer Imamoğlu candidat à la présidentielle de 2028.
Le gouvernement Trump a expulsé plus de 200 membres présumés d'un cartel de la drogue vénézuélien vers le Salvador, où ils doivent être incarcérés. Les autorités américaines ont invoqué une loi remontant au XVIIIe siècle conçue pour être mise en application dans un contexte de guerre. Le juge fédéral James Boasberg, qui avait bloqué l'expulsion et réclame désormais des explications, a été qualifié par Trump de 'fou extrémiste de gauche'.
Pour la première fois depuis des années, le secrétaire général de l'ONU, António Guterres, affirme entrevoir des progrès dans les négociations sur la question chypriote. Dans le cadre d'une conférence organisée cette semaine, les deux parties se sont entendues sur des initiatives communes. Outre l'ouverture de nouveaux points de passage dans la zone-tampon, sont également envisagés des opérations de déminage, la création d'un comité pour la jeunesse ainsi que des projets environnementaux. De nouvelles négociations doivent se tenir en juillet.
Le président roumain par intérim, Ilje Bolojan, a dévoilé le détail des frais de déplacement de son prédécesseur Klaus Iohannis, longtemps sous le sceau du secret. Au cours des dix années de son mandat, Klaus Iohannis a effectué pas moins de 193 voyages à l'étranger, généralement en jet de luxe, qui ont coûté presque 23 millions d'euros aux contribuables roumains. Les commentateurs rejoignent les politiques d'opposition pour juger ces dépenses scandaleusement démesurées.
Volodymyr Zelensky a approuvé la suspension des attaques sur les infrastructures énergétiques pour une durée de 30 jours, convenue mardi par téléphone entre Donald Trump et Vladimir Poutine. Poutine avait rejeté la proposition de Washington et Kyiv d'une trêve généralisée. Selon les déclarations de Trump, les Etats-Unis et la Russie veulent "se mettre rapidement au travail en vue d'un cessez-le-feu complet", et des pourparlers entre Etats-Unis et Ukraine sont prévus à partir de vendredi en Arabie saoudite.
La Hongrie entend interdire la marche des fiertés sur son territoire : le Parlement a adopté un projet de loi présenté par le parti au gouvernement du Fidesz, qui prévoit de juger illégaux les rassemblements LGBT, d'identifier les participants à l'aide de logiciels de reconnaissance faciale et de leur infliger des amendes allant jusqu'à 500 euros. Les chroniqueurs fustigent l'initiative de Budapest.
A l'issue d'un débat controversé, le Bundestag a voté mardi à la majorité des deux tiers une réforme du 'frein à la dette', principe ancré dans la Constitution. Cette réforme ouvre la voie à une augmentation des dépenses de défense et à la création d'un fonds spécial consacré aux infrastructures et à la protection du climat, pour autant que la représentation des Länder, le Bundesrat, avalise les décisions vendredi. Les commentaires de la presse européenne.
Depuis lundi soir, Israël mène à nouveau des frappes aériennes sur la bande de Gaza. Plus de 400 personnes ont été tuées jusque-là, selon des sources palestiniennes. Le cessez-le-feu en vigueur depuis le mois de janvier aurait normalement dû entrer dans une seconde phase élargie. Mais l'Etat hébreu ne se dit prêt à l'avaliser que si le Hamas libère les otages restants, accepte d'être désarmé et renonce au contrôle de la bande de Gaza, ce que celui-ci refuse.
Le gouvernement britannique a décidé des coupes massives des prestations sociales. Il affirme vouloir inciter le retour à l'emploi en réduisant les allocations en forte hausse versées aux personnes souffrant de maladies chroniques ou dont la capacité à travailler est limitée. Dans la presse, les réactions oscillent entre compréhension et réprobation.
Pour la deuxième fois depuis l'entrée en fonction de Donald Trump, le président américain et Vladimir Poutine devraient s'entretenir au téléphone ce mardi. Il y sera question de la proposition américaine, déjà approuvée par l'Ukraine, de cessez-le-feu pour une durée initiale de 30 jours. Les éditorialistes évoquent les éléments d'un accord potentiel et les défis qu'ils impliqueraient pour l'Europe et l'Ukraine.
Sur fond de relations troublées avec les Etats-Unis, l'UE cherche de nouveaux moyens de renforcer sa défense. Une possibilité passe par la Turquie, forte d'une armée et d'une industrie militaire considérables. Le secrétaire général de l'OTAN, Mark Rutte, aurait déjà appelé les Etats de l'UE à intensifier leur coopération avec Erdoğan. Celui-ci, pour sa part, remet sur le tapis une adhésion à l'UE, qu'il qualifie de 'priorité stratégique'. Est-ce l'amorce d'un grand accord ?
Par décret, le président américain Donald Trump a annoncé des coupes massives au sein de Radio Free Europe-Radio Liberty (RFE-RL) et d'autres radios américaines émettant à l'étranger. Selon les médias, près de 1 300 collaborateurs auraient déjà été mis à pied. RFE-RL est considérée depuis la guerre froide comme une voie indépendante au sein des autocraties et des dictatures du monde entier. Les commentateurs évoquent les réactions possibles.