Pays-Bas : l'Etat veut racheter des élevages
Le gouvernement néerlandais prévoit de racheter à 120 pour cent du prix du marché les entreprises agricoles qui émettent trop d'azote, pour les fermer ensuite. La Commission européenne vient d'approuver un programme de 1,5 milliards d'euro, et ne le considère pas comme un subventionnement illicite. Les annonces précédentes de La Haye, visant à diviser par deux les émissions d'azote, avaient provoqué une contestation de grande ampleur.
Une perspective même pour les adversaires
De Volkskrant y voit une issue à un litige qui s'éternise :
«Si [la ministre de l'Azote Christianne] van der Wal réussit à coordonner correctement les actions, elle pourrait mettre un terme au récit malveillant selon lequel elle aspirerait à la disparition de l'ensemble des élevages néerlandais. Ce serait aussi une perspective intéressante pour le [parti contestataire populiste de droite] Mouvement agriculteur–citoyen (BBB), qui négocie actuellement un accord de coalition dans douze provinces du pays. Le BBB est lui aussi bien conscient que d'une manière ou une autre, la réduction d'azote dans les zones naturelles s'impose.»
Lever rapidement les incertitudes
De Telegraaf émet des réserves quant à la résolution du conflit par les mesures proposées :
«Bon nombre d'éleveurs n'ont nullement l'intention de vendre leur entreprise solide à l'Etat, bien que celui-ci juge sa proposition de rachat 'très attractive'. De plus, on ne sait pas vraiment qui aura droit à quelle mesure. Le gouvernement dispose de 1,5 milliards d'euros, alors que la mesure s'applique à 13 000 fermes. ... Les fonds disponibles pourraient s'avérer bien insuffisants. ... La balle est dans le camp de l'Etat. Le premier pas consiste à informer chaque paysan des conséquences pour sa propre ferme. L'incertitude des familles rurales ne doit pas durer.»