Autriche : quelle parade face à l'inflation ?

En raison de la forte hausse des prix en Autriche, le ministre des Affaires sociales, Johannes Rauch, avait organisé lundi un "sommet sur les produits alimentaires" avec les partenaires sociaux, des représentants du secteur et des experts. L'inflation atteint 10 pour cent dans le pays, et même 14,5 pour cent dans le secteur alimentaire. Si une baisse de la TVA a été évoquée, aucune mesure n'a été annoncée. Les chroniqueurs s'interrogent sur l'utilité de ce sommet.

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Die Presse (AT) /

Rien que du vent

Il n'est pas surprenant que le sommet se soit avéré infructueux, estime Die Presse :

«Les participants ont discuté et constaté que tout était décidément très complexe. Impossible, donc, de faire quelque chose de concret pour remédier à la cherté des produits alimentaires - malheureusement. ... Les représentants politiques ont estimé que puisque les enseignes de la grande distribution n'acceptent pas de procéder à des régulations, il serait difficile de réguler les prix. Donc rien ne change pour le moment. ... Voilà tout le problème lorsqu'une coalition s'intéresse davantage à la mise en scène politique qu'à la résolution réelle des problèmes. Plutôt que d’œuvrer à à l'élaboration de mesures concertées, le gouvernement se contente de multiplier les consultations et de brasser du vent.»

Kleine Zeitung (AT) /

Poursuivre dans cette voie

Kleine Zeitung se réjouit pour sa part que la classe politique ait identifié le problème :

«En raison du niveau de l'inflation, les consommateurs étaient peut-être nombreux à attendre beaucoup du 'sommet sur les produits alimentaires'. Mais s'ils tombent sur des plaquettes de beurre à prix cassé ce mardi au supermarché, ils ne devront y voir aucune corrélation. ... Ce sommet a-t-il donc été un coup d'épée dans l'eau ? Non. Car les prix des produits alimentaires sont désormais au cœur des débats, et c'est une bonne chose. Les prix des denrées sont le catalyseur principal de l'inflation aujourd'hui, comme l'avaient été les prix de l'énergie l'année dernière. ... Quoi qu'il en soit, le gouvernement ne peut pas se permettre d'attendre l'automne pour aider les plus pauvres. Les mesures qu'il adoptera devront cibler ce groupe en priorité.»