Depuis le 1er juillet, il revient à la Hongrie d'assurer la présidence tournante de l'UE pour une période de six mois. Les positions très critiquées du gouvernement hongrois, bloquant systématiquement le processus décisionnel de l'UE, notamment sur la guerre en Ukraine, avaient un temps fait douter de l'aptitude du pays à assumer ce rôle. Les commentaires de la presse européenne dans ce débat ont été publiés avant l'annonce, mardi matin, de la visite surprise à Kyiv du Premier ministre Viktor Orbán.

La Cour suprême américaine a statué sur le degré d'immunité des anciens présidents visés par des poursuites judiciaires. Selon le jugement rendu, la règle de l'immunité doit s'appliquer au moins aux actes officiels. La majorité des juges (six contre trois), de tendance ultra-conservatrice, a réussi à s'imposer. La presse européenne commente ce que cette décision signifie pour les procès en cours contre l'ex-président Trump

Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán (Fidesz), le chef de file du FPÖ autrichien Herbert Kickl ainsi que l'ancien chef du gouvernement tchèque Andrej Babiš (Ano) ont présenté dimanche dans la capitale autrichienne leur 'manifeste patriotique'. Ils entendent ainsi poser la première pierre d'un nouveau groupe d'extrême droite au Parlement européen. La création d'un groupe requiert un nombre minimum de 23 eurodéputés, issus d'au moins sept Etats membres.

En Iran, le seul candidat du camp plutôt modéré, Masoud Pezeshkian, a remporté le premier tour des élections présidentielles avec environ 42,5 pour cent des voix. Le partisan de la ligne dure, Saïd Jalili, est arrivé deuxième avec environ 38,7 pour cent. Prévu pour le 5 juillet, le second tour départagera les candidats encore en lice. Ces présidentielles ont lieu suite au décès du président sortant, Ebrahim Raïssi, décédé dans un accident d'hélicoptère. La presse européenne fait le point sur la situation.

Dans le cadre du premier duel télévisé de la campagne électorale américaine, Joe Biden et Donald Trump ont échangé des piques virulentes. Biden a qualifié Trump de menteur et de criminel au "sens moral d'un dépravé". Trump a pour sa part affirmé, sans étayer ses propos, que la politique migratoire du "pire président de tous les temps" avait entraîné une hausse de la criminalité. La presse européenne est d'accord pour dire que la prestation de Biden n'a pas su convaincre, ce qui appelle à des conséquences.

Le premier tour des législatives anticipées aura lieu ce dimanche en France. Emmanuel Macron avait dissous l'Assemblée nationale dès l'annonce du résultat des européennes, lors desquelles sa majorité a enregistré de lourdes pertes et le parti d'extrême droite RN a fortement progressé. A gauche, l'alliance électorale NFP est en lice. La presse européenne suit ce scrutin de près.

Les chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE ont officiellement arrêté les noms de celles et ceux qui occuperont les postes clés de l'Union : l'Allemande Ursula von der Leyen (PPE) resterait présidente de la Commission, le Portugais António Costa (SD) deviendrait président du Conseil, et l'Estonienne Kaja Kallas (Renew Europe) occuperait le poste de cheffe de la diplomatie. Les chroniqueurs portent sur ces nominations des regards contrastés.

Le maire de Barcelone, Jaume Collboni, a fait savoir qu'il ne renouvellerait aucune des licences de locations touristiques qui expireront dans les cinq prochaines années. Il entend ainsi atténuer la crise du logement dans la ville et la détérioration de la qualité de vie dans les quartiers résidentiels. Les réactions de la presse européenne montrent que l'Espagne n'est pas la seule concernée par le problème du surtourisme.

En vertu d'un accord conclu avec la justice américaine, Julian Assange a été remis en liberté. Devant le tribunal fédéral de l'île de Saïpan, territoire américain du Pacifique, le fondateur de Wikileaks a plaidé coupable d'obtention et de divulgation d'informations secrètes. Il écope d'une peine de prison de cinq ans, qu'il a déjà purgée en Grande-Bretagne. Mercredi, Assange a pu rentrer dans son pays, l'Australie, où il a été accueilli par sa famille.

Le parti Tisza de Péter Magyar a obtenu 29,6 pour cent des suffrages aux européennes. Moins de trois mois après la prise de contrôle par Magyar de cette formation insignifiante jusque-là, elle est ainsi devenue la première force d'opposition du pays. Cette ascension fulgurante amène la presse nationale à se demander si le parti peut faire durablement concurrence au Fidesz de Viktor Orbán.

L'UE a officiellement entamé mardi des négociations d'adhésion avec l'Ukraine et la Moldavie. La ministre belge des Affaires étrangères, Hadja Lahbib, a évoqué un "moment historique". Il est encore difficile de s'avancer sur la durée prévisible des négociations, et de dire si elles aboutiront. Les chroniqueurs débattent des prochains jalons.

Après concertation avec les grandes fédérations paysannes et écologistes, le gouvernement danois a adopté une taxe carbone sur les émissions émanant de l'agriculture. L'accord qui doit encore être avalisé par le Parlement prévoit une taxation de la tonne d'équivalent Co2 à hauteur de 300 couronnes (40 euros environ) à partir de 2030 et de 750 couronnes à partir de 2035. Les agriculteurs bénéficieront d'allègements fiscaux à d'autres niveaux. La presse nationale applaudit le compromis trouvé.

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