La Russie se dit d'accord sur le principe avec la proposition américaine d'un cessez-le-feu de 30 jours dans la guerre en Ukraine : "L'idée en tant que telle est justifiée et nous la soutenons, mais des questions doivent être élucidées", a affirmé Vladimir Poutine, précisant qu'il faudra "s'attaquer aux causes profondes de cette crise". Autre problème à régler préalablement selon le kremlin, la présence militaire de l'armée ukrainienne dans la région de Koursk.
La Commission européenne a réagi sans délai à l'entrée en vigueur de droits de douanes américains de 25 pour cent sur les importations d'acier et d'aluminium de l'UE : à partir du mois d'avril, elle entend percevoir 26 milliards d'euros de taxes douanières sur des produits américains comme le bourbon, les jeans, les motos, les bateaux et le beurre de cacahuète. Suite à cette annonce, le président des Etats-Unis, Donald Trump, a annoncé vouloir imposer des tarifs douaniers allant jusqu'à 200 pour cent sur les vins et les spiritueux européens.
Après la proposition de paix conjointe de Washington et Kyiv, les regards sont rivés sur la réaction de la Russie, pays agresseur de l'Ukraine. Une délégation américaine de haut rang est à Moscou pour mener les négociations sur le sujet. Poutine, pour sa part, s'est rendu sur le front à Koursk, où les troupes russes ont repris un pan de territoire occupé par l'Ukraine. La presse européenne fait le point.
Le Groenland se dirige vers un changement de gouvernance : le parti d'opposition de centre-droit Demokraatit est arrivé en tête des législatives avec 30 pour cent des suffrages, et dirigera probablement une coalition. Le parti Naleraq, qui revendique une indépendance rapide de l'île, a nettement accru son score, avec 24,5 pour cent des voix. Les partis qui formaient jusque-là la coalition de gauche aux affaires ce sont respectivement classés troisième et quatrième.
Au Portugal, le gouvernement minoritaire conservateur a été renversé. Le Premier ministre, Luís Montenegro, a perdu au Parlement un vote de confiance qu'il avait lui-même initié. Des élections anticipées devraient donc probablement être organisées au mois de mai. Montenegro est soupçonné d'être impliqué dans un conflit d'intérêt lié à une société de conseil appartenant à des membres de sa famille. Les commentaires de la presse du pays.
Extension du bouclier nucléaire français à l'Europe, formation d'une "coalition des volontaires" menée par la France et la Grande-Bretagne, multiplication à Paris de sommets sur la situation internationale : le président français, Emmanuel Macron, par le biais de débats stimulants et d'initiatives diplomatiques, semble vouloir assumer un leadership en Europe. Les chroniqueurs se demandent quel peut en être l'impact sur le continent.
Si l'euphorie prédominait à Wall Street après la victoire électorale de Donald Trump, les cours boursiers dévissent aujourd'hui : depuis mi-février, l'indice S&P 500, basé sur 500 entreprises cotées en Bourse aux Etats-Unis, s'est contracté de 4 000 milliards de dollars. Les médias se demandent ce qui affecte autant la finance étasunienne, dominée par les géants de la tech.
La mobilisation des étudiants contre le gouvernement d'Aleksandar Vučić se durcit en Serbie, de même que la réaction du pouvoir : la police est intervenue à coup de matraques pour mettre fin au blocage de chaînes de télévision à Belgrade et à Novi Sad. Jusque-là, la contestation, qui s'exprime dans le pays depuis le mois de novembre, avait été largement pacifique. Les médias évoquent la situation politique dans le pays à l'aune de cette récente escalade.
Le sommet organisé en Arabie saoudite tentera de trouver les moyens de mettre un terme à la guerre de la Russie contre l'Ukraine. Le dirigeant saoudien, Mohammed Ben Salman, rencontrera d'abord, chacun à leur tour, le président ukrainien Volodymyr Zelensky, puis le ministre des Affaires étrangères américain, Marco Rubio. Mardi, des représentants des gouvernements américain et ukrainien entameront ensuite des négociations directes. La presse européenne évoque surtout l'infime marge de manœuvre que Washington concède à Kyiv.
Les citoyens du Groenland, territoire de 57 000 habitants, renouvellent ce mardi leurs députés. Jusqu'à présent, à l'exception d'une formation politique, les partis représentés à l'Inatsisartut partageaient tous le même objectif : obtenir l'indépendance de leur territoire – aujourd'hui province autonome dépendant de la couronne du Danemark. Les velléités d'annexion formulées par le président américain, Donald Trump, pèsent actuellement sur le climat politique de l'île.
Le Parti libéral du Canada (PLC) s'est élu un nouveau chef, à une grande majorité : l'économiste Mark Carney. Après la démission de Justin Trudeau, l'ancien gouverneur de la Banque centrale du Canada et de la Banque centrale d'Angleterre assumera également la fonction de Premier ministre par intérim. Carney a formellement exclu tout risque d'annexion du Canada par les Etats-Unis. Les médias européens tentent de définir quel sera le rôle du nouveau président du parti.
En Roumanie, la commission électorale a rejeté la candidature du populiste d'extrême droite Călin Georgescu aux élections présidentielles qui devront avoir lieu le 4 mai. Georgescu entend faire appel de cette décision. Après sa victoire au premier tour de l'élection présidentielle en novembre, à la surprise générale, le scrutin avait été annulé par la Cour constitutionnelle en raison de soupçons d'ingérence russe. Les commentateurs font le point sur la situation.