L'Europe débat à nouveau de la nécessité d'accroître ses dépenses de défense, face aux menaces russes et à la perspective de la fin du soutien américain. Pour relever le défi, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, envisage d'assouplir les règles budgétaires européennes. Le Danemark vient d'annoncer qu'il portera ses dépenses militaires à plus de trois pour cent du PIB. Des résolutions que saluent la plupart des commentateurs.

Lors d'une rencontre à Riyad, les ministres des Affaires étrangères russe et américain ont posé les premiers jalons d'un rapprochement entre leurs deux pays : volonté de nommer des ambassadeurs respectifs, préparation d'une rencontre entre les présidents Trump et Poutine. Les négociateurs auront pour mission d'œuvrer à la fin de la guerre en Ukraine, mais aussi à une coopération économique. La presse européenne en tire des enseignements.

Après la 61e Conférence de Munich sur la sécurité, les paroles du vice-président américain J.D. Vance continuent de faire couler beaucoup d'encre dans les médias européens. Le plus grand danger pour l'Europe n'émanerait pas de la Russie ou de la Chine, mais de l'intérieur, a-t-il déclaré vendredi, reprochant à l'Europe de s'être détournée de certaines de ses valeurs les plus fondamentales. Où en est l'alliance transatlantique ?

Outre les débats agités provoqués par les décisions disruptives annoncées quasi quotidiennement par l'administration Trump, les médias européens cherchent également à analyser les bouleversements profonds que le nouveau pouvoir américain est susceptible d'apporter à long terme. Les commentateurs s'interrogent sur les transformations que subiront la société et l'Etat américains sous le mandat Trump II.

Ce week-end marquait le premier anniversaire de la mort d'Alexeï Navalny. L'opposant le plus connu et peut-être le plus virulent du régime de Vladimir Poutine est décédé subitement il y a un an, dans des circonstances obscures, dans une colonie pénitentiaire de l'Arctique russe. Il avait auparavant survécu à une tentative d'empoisonnement et à trois années de détention très éprouvantes. Les médias déplorent la disparition de la figure de proue de l'opposition russe.

En contrepartie du maintien du soutien militaire et financier de Washington à Kyiv, le président américain, Donald Trump, a demandé un accès aux minerais précieux ukrainiens. Une proposition similaire figurait déjà dans le "plan de victoire" présenté en septembre par le Volodymyr Zelensky. Le président ukrainien vient désormais d'indiquer que cette proposition serait caduque en l'absence de véritables garanties de sécurité.

Jeudi à Munich, un automobiliste a foncé dans une manifestation organisée par le syndicat ver.di, faisant au moins trente blessés. L'auteur présumé des faits a été arrêté. Il s'agit d'un Afghan de 24 ans, détenteur d'un permis de séjour et d'un permis de travail. Les éditorialistes portent un regard inquiet sur l'Allemagne, moins de dix jours avant les élections, et débattent des causes du drame.

Lors du sommet de l'OTAN à Bruxelles, le nouveau ministre américain de la Défense, Pete Hegseth, a tenu des propos sans équivoque. Il a exclu toute adhésion prochaine de l'Ukraine à l'alliance atlantique, ainsi que le déploiement de soldats américains pour garantir un futur cessez-le-feu. A plusieurs égards, il a appelé l'Europe à assumer davantage de responsabilités pour sa propre sécurité. Les éditorialistes font état d'une rupture.

Le président américain, Donald Trump, s'est entendu mercredi par téléphone avec son homologue russe, Vladimir Poutine, pour entamer "sans tarder" des négociations de paix dans la guerre en Ukraine. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a confirmé que Moscou était disposé à dialoguer. Trump a parlé ensuite avec Volodymyr Zelensky - une "discussion positive et détaillée", selon le président ukrainien. La presse se demande toutefois si l'Ukraine et l'Europe auront suffisamment voix au chapitre.

Les négociations de coalition entre conservateurs (ÖVP) et extrême droite (FPÖ) ont échoué, mercredi à Vienne. La principale pomme de discorde a été la répartition des portefeuilles de ministères, selon le chef du FPÖ Herbert Kickl. Auparavant, les partis social-démocrate (SPÖ), conservateur (ÖVP) et libéral (Neos) n'avaient pas non plus su trouver un accord. Les commentateurs tentent d'expliquer pourquoi et évoquent la suite des évènements.

La Roumanie a un nouveau chef d'Etat : Ilie Bolojan, qui assurera l'intérim jusqu'au nouveau scrutin prévu en mai. Klaus Iohannis avait annoncé sa démission – son mandat avait déjà touché à son terme après l'annulation de la présidentielle en 2024. Après une carrière dans la politique locale, le libéral-conservateur Ilie Bolojan avait été nommé président du Sénat en décembre. Les médias roumains ne voient pas son parcours comme un handicap.

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