Guerre russe contre l'Ukraine, menaces de Pékin envers Taïwan, et plus récemment, propos de Trump sur le Groenland, Panama et le Canada : autant d'éléments qui font redouter une ère dominée par l'expansionnisme et le colonialisme, comme au XIXe siècle. La presse discute du rôle que l'Europe peut et doit jouer dans un tel contexte.

Lors de son congrès à Riesa, en Saxe, le parti d'extrême droite AfD a élu Alice Weidel candidate à la chancellerie. Weidel a réclamé la fermeture des frontières, l'abolition des études de genre et le démantèlement du parc éolien. La notion controversée de "remigration" a été adoptée dans le programme électoral de l'AfD. Les commentateurs brossent le tableau d'un parti en voie de radicalisation.

Karol Nawrocki, candidat du parti ultraconservateur PiS à la présidentielle polonaise du mois de mai, a déclaré le 9 janvier qu'il n'envisageait pas une adhésion de l'Ukraine à l'UE et à l'OTAN tant que celle-ci n'aurait pas élucidé d'"importantes questions de civilisation". Il fait allusion au massacre de Volhynie de 1943, lors duquel des nationalistes ukrainiens avaient commis des atrocités contre des civils polonais. Il s'agit d'un revirement du PiS, jusqu'ici favorable à des adhésions rapides de l'Ukraine à ces organisations.

Les incendies qui font rage depuis des jours dans le Grand Los Angeles restent en partie hors de contrôle : 24 personnes ont perdu la vie, des centaines de milliers d'autres on dû être évacuées et des milliers de logements ont été détruits. Les pompiers évoquent "l'une des catastrophes naturelles les plus dévastatrices" de l'histoire de la métropole californienne. Causes de la catastrophe, postures politiques, conséquences futures : les éditorialistes s'interrogent.

Elon Musk, première fortune mondiale et futur conseiller du président américain, a accordé un entretien de 75 minutes à Alice Weidel, cheffe du parti d'extrême droite allemand AfD, sur sa plateforme X. Celui-ci s'est terminé sur une claire consigne de vote en faveur de l'AfD. Les médias européens analysent leur échange, mais aussi le pouvoir et les mobiles d'Elon Musk.

Jean-Marie Le Pen est mort mardi à l'âge de 96 ans. En 1972, il avait fondé le parti d'extrême droite français Front National (FN), renommé Rassemblement National (RN) en 2018, et avait atteint le second tour de la présidentielle en 2002. Il avait cédé les rênes du parti à sa fille Marine, en 2011. Que subsiste-t-il de lui aujourd'hui ?

Le président américain élu, Donald Trump, a réitéré ses convoitises à l'endroit du Groenland, n'excluant pas de recourir si besoin à la force militaire. Parallèlement, son fils aîné a effectué une courte visite sur l'île arctique. La cheffe du gouvernement danois, Mette Frederiksen, lui a opposé une fin de non recevoir, rappelant que le Groenland appartenait aux Groenlandais. Elle entend toutefois aborder la question avec Trump. Les commentateurs européens font le point.

Le milliardaire de la tech et futur conseiller américain à "l'efficacité gouvernementale", Elon Musk, s'immisce de manière de plus en plus éhontée dans la politique européenne. En pleine campagne pour les législatives anticipées en Allemagne, il a fait l'éloge de l'AfD et qualifié le chancelier Olaf Scholz d'"idiot incompétent". Il vient par ailleurs de reprocher au Premier ministre britannique, Keir Starmer, d'avoir couvert des réseaux pédocriminels, lorsque celui-ci était directeur des poursuites judiciaires publiques.

En Allemagne, la date des législatives anticipées a été fixée au 23 février. Depuis la chute de la coalition "feu tricolore", le chancelier Olaf Scholz ne dispose plus d'une majorité pour gouverner. Cette campagne est marquée par une envolée des intentions de vote pour la formation d'extrême droite AfD, mais aussi par l'importance donnée à l'économie. Les médias portent un regard critique sur les propositions économiques et les idées de réforme des différents partis, et se demandent si elles sauront convaincre les électeurs.

Sous le mot d'ordre "50 ans de liberté en Espagne", le pays commémore cette année le passage de la dictature à la démocratie, rendu possible par la mort du général Franco en novembre 1975. Le Premier ministre, Pedro Sánchez, a lancé mercredi un programme de commémorations qui s'étaleront sur plusieurs mois. Les éditorialistes déplorent que la perception de cette transition ne fasse pas l'unanimité dans le pays.

Justin Trudeau, Premier ministre du Canada depuis 2015, a annoncé sa démission lundi. Il restera néanmoins en poste d'ici la nomination de son successeur à la tête du Parti libéral du Canada (PLC). Perçu jadis comme une source d'espoir par beaucoup de Canadiens, il était en proie à des pressions accrues ces derniers temps, en raison notamment d'une politique économique jugée insuffisante.

Giorgia Meloni, la Première ministre d'extrême droite italienne, était l'invitée surprise de Donald Trump le week-end dernier, dans sa résidence de Mar-a-Lago. Les deux politiques ont affiché une entente parfaite. Lors d'un dîner, il aurait peut-être aussi été question d'un contrat juteux entre l'Etat italien et Elon Musk, grand allié de Trump. Une éventualité que la presse voit d'un très mauvais œil.

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