(© picture-alliance/Markus Schreiber)

  La question LGBT+ en Europe

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A Budapest, l'heure de vérité sonnera samedi. Le gouvernement Orbán avait modifié la Constitution afin d'avoir une base juridique lui permettant d'invoquer la "protection de l'enfance" pour interdire les marches des fiertés. Mais le maire de la capitale, Gergely Karácsony, entend les choses d'une autre oreille. Il a requalifié le défilé de "fête de la liberté" de la ville, ne relevant à ce titre pas du droit de rassemblement. De nombreux participants sont attendus de l'étranger.

Au Royaume-Uni, c'est le sexe biologique et non le sexe social qui sera déterminant pour différencier les hommes des femmes, vient de trancher la Cour suprême. L'arrêt concerne par exemple la question de savoir si les femmes trans peuvent être prises en compte dans les quotas de femmes, et dans quelle mesure elles peuvent avoir accès aux foyers pour femmes et aux vestiaires féminins.

La Hongrie a ancré dans la Constitution l’existence des seuls genres masculin ou féminin. C'est ce que vient de décider la majorité gouvernementale au Parlement. A également été inscrit le droit de l'enfant à bénéficier "d'un développement physique, mental et moral", ainsi que la primauté de ce concept sur d'autres droits fondamentaux. Les critiques fustigent une disposition qui pourrait servir, selon eux, à restreindre la liberté de réunion et interdire, par exemple, les marches des fiertés.

La Hongrie entend interdire la marche des fiertés sur son territoire : le Parlement a adopté un projet de loi présenté par le parti au gouvernement du Fidesz, qui prévoit de juger illégaux les rassemblements LGBT, d'identifier les participants à l'aide de logiciels de reconnaissance faciale et de leur infliger des amendes allant jusqu'à 500 euros. Les chroniqueurs fustigent l'initiative de Budapest.