Quel sera le résultat des législatives en République tchèque ?
La population tchèque est invitée à se rendre aux urnes vendredi et samedi, dans le cadre des élections législatives. Dans les sondages, le parti populiste de l'ancien Premier ministre Andrej Babiš (ANO) devance d'environ dix points la coalition gouvernementale libérale-conservatrice du Premier ministre Petr Fiala. En cas de victoire, Babiš deviendrait le premier politicien tchèque à être réélu au poste de Premier ministre. Mais pour les commentateurs, sa victoire n'est pas courue d'avance.
Des points communs qu'il faudra surveiller de près
Deník pointe le risque que le pays ne s'engage dans une voie anti-EU et anti-OTAN :
«Les partis au pouvoir et le mouvement ANO se rejoignent sur plusieurs points, notamment concernant le maintien de la République tchèque au sein de l'Union européenne et de l'Alliance transatlantique. ... Sur d'autres dossiers, le leader d'ANO, Andrej Babiš, a également rectifié le tir. Il considère désormais – à l'instar du président et de la ministre de la Défense – qu'en cas d'incursion, il faut abattre les drones ou avions russes. Enfin, sur la question budgétaire, Babiš rejoint le Premier ministre Petr Fiala : tous deux estiment qu'il faut revoir à la baisse les objectifs climatiques pour investir davantage dans la défense nationale. ... Les électeurs doivent avoir conscience des conséquences d'une [éventuelle] alliance entre ANO et le mouvement anti-système Stačilo!, qui souhaitent entailler nos relations internationales [avec l'UE et l'OTAN].»
Une alliance avec Babiš serait un suicide
Forum24 ne croit pas à une alliance entre le principal parti gouvernemental actuel, l'ODS, et le mouvement ANO d'Andrej Babiš :
«Parmi les membres actuels de l'ODS, nombreux sont ceux qui comprennent que la politique repose aussi sur la confiance, les valeurs et une stratégie de long terme. Une collaboration entre l'ODS et ANO n'a de sens ni sur le plan politique, ni sur le plan des valeurs, ni d'un point de vue pratique. Babiš a déjà, lors de son gouvernement entre 2017 et 2021, réduit à néant son partenaire de coalition, le Parti social-démocrate. Il ne fait aucun doute qu'un autre partenaire subirait le même sort.»