Drame de Tempi : grève de la faim du père d'une victime
Panos Routsis, le père d'un jeune de 22 ans décédé dans l'accident ferroviaire de Tempi en février 2023, a mis fin à la grève de la faim qu'il suivait depuis 23 jours devant le Parlement hellénique. Il a obtenu l'exhumation de son fils Denis, afin que des analyses génétiques et toxicologiques puissent confirmer son identité, et déterminer les causes exactes de sa mort. En Grèce, l'élucidation de ce drame, qui a coûté la vie à 57 personnes, reste un sujet très sensible.
David a vaincu Goliath
Le portail TVXS y voit le signal que la justice peut aussi s'imposer face aux puissants :
«Routsis n'a mis fin à sa grève de la faim que lorsqu'il a eu entre les mains la notification officielle du Parquet. ... Courageux et déterminé, Panos Routsis est parvenu à vaincre le gouvernement et les médias progouvernementaux, qui l'avaient moqué et attaqué. Un simple citoyen déterminé contre les puissants. David a vaincu Goliath. Panos Routsis est venu nous rappeler que c'est par la lutte que l'on obtient nos droits.»
Un système kafkaïen
Si cette action a eu un épilogue positif, il est regrettable qu'il ait fallu en passer par là, estime Efimerida ton Syntakton :
«La fin du combat de Panos Routsis a été globalement saluée comme l'un des rares moments réjouissants d'un deuil ou d'un cauchemar sans fin, marqué de surcroît par les railleries que les proches des victimes du drame de Tempi subissent de la part de l'Etat depuis le 28 février 2023. Les questions relatives au fonctionnement de la justice et des institutions sont très sérieuses et restent sans réponse : pourquoi un père a dû mener une grève de la faim pendant 23 jours pour obtenir l'exhumation et l'examen du cadavre de son enfant ? Bien entendu, même cette petite victoire contre un système kafkaïen ne saurait réparer en aucune façon la perte brutale d'un jeune homme rempli de rêves comme Denis.»