République tchèque : qu'attendre du nouveau cabinet ?

Avec la prestation de serment de l'ensemble des ministres au château de Prague lundi, la formation du nouveau gouvernement de droite populiste tchèque, composé d'ANO, du parti des Motoristes et de Liberté et démocratie directe (SPD), est achevée. Les chroniqueurs s'interrogent sur le futur positionnement de la coalition sous l'égide du Premier ministre Andrej Babiš, notamment sur la Russie et l'Ukraine.

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Denik (CZ) /

Orbán et Fico seraient un mauvais choix

Deník espère que Babiš privilégiera les bonnes fréquentations :

«Car c'est uniquement à cette condition qu'il sera invité à la table du chancelier allemand Friedrich Merz, de son vieil ami Emmanuel Macron, de l'Italienne Giorgia Meloni, du Premier ministre polonais Donald Tusk, voire de la Première ministre danoise. Ce serait une bonne place pour la Tchéquie. Mieux que sur le banc des cancres, aux côtés d'Orbán et de Fico. ... Car si Babiš veut réellement faire de la République tchèque le 'meilleur endroit où vivre sur la planète', la Hongrie et la Slovaquie ne seraient que des exemples négatifs, les lanternes rouges de l'UE dans la plupart des paramètres civilisationnels.»

Pravda (SK) /

Les liens avec l'Ukraine pourraient se distendre

Pravda est préoccupé par les relations qu'entretiendra le nouveau gouvernement tchèque avec l'Ukraine :

«Bien que Babiš ne soit pas Fico et qu'il soit nettement plus proeuropéen, sa position envers l'Ukraine est bien plus critique que celle de son prédécesseur. De plus, ses partenaires de coalition, et notamment leurs électeurs, incarnent une position bien plus dure envers Kyiv, tout en se montrant plus indulgents vis-à-vis de Moscou. Le nouveau Premier ministre va devoir composer avec tous ces éléments et agir en conséquence au sein de l'Union. Avant le sommet prévu jeudi à Bruxelles, il a déjà déclaré ne pas apporter son soutien à l'utilisation des avoirs russes gelés pour financer les dépenses de défense ukrainiennes.»