Irlande du Nord : les 25 ans de l'accord du Vendredi saint

Le 10 avril 1998, l'accord du Vendredi saint mettait fin à des décennies de violences en Irlande du Nord. A l'occasion des vingt-cinq ans de cette date historique, le président américain Joe Biden et le Premier ministre britannique Rishi Sunak se réunissent ce mardi à Belfast. Un anniversaire que les éditorialistes abordent surtout au prisme du conflit actuel sur le protocole irlandais adopté dans la foulée du Brexit, et sur le récent accord de Windsor.

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The Daily Telegraph (GB) /

Bruxelles et Biden manquent d'impartialité

The Daily Telegraph accuse l'UE et les Etats-Unis de trop prendre parti pour les nationalistes irlandais :

«A chaque fois que Washington ou Bruxelles s'intéressent aux affaires de l'Irlande du Nord, ce sont invariablement les unionistes plutôt que les nationalistes qui sont identifiés comme une cause d'instabilité. Les unionistes restent méfiants vis-à-vis du président Biden, dont les origines irlandaises et les prises de position sur le sujet le font percevoir comme un observateur partial. Celui-ci devra veiller à éviter de sermonner les unionistes sur leur absence du parlement nord-irlandais, car le Sinn Féin en avait fait de même il y a quelques années.»

The Irish Times (IE) /

Le blocage politique inquiète les investisseurs

Si l'Irlande du Nord est instable sur le plan politique, c'est parce que le principal parti unioniste, le DUP, boycotte le parlement régional depuis 14 mois, fait valoir The Irish Times :

«L'économie d'Irlande du Nord et celle des régions irlandaises avoisinantes ont clairement bénéficié [de l'accord de paix], même si elles accusent toujours un retard conséquent sur les régions performantes situées au sud de la frontière. La paix sur l'île a favorisé l'afflux massif d'investissements en République d'Irlande ces deux dernières décennies. ... La stabilité politique est néanmoins nécessaire pour pouvoir poursuivre le processus. Les investisseurs potentiels doivent voir que les politiques d'Irlande du Nord sont disposés à faire fonctionner les nouveaux accords. On risque sinon de galvauder une opportunité.»